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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«Je suis en panique»: pas de camp de jour pour leurs enfants autistes

À moins de deux semaines du début des vacances, le financement reste incertain.

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Photo portrait de Anouk Lebel

Anouk Lebel

2025-06-12T23:00:00Z
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Des parents d’enfants autistes ne savent pas s’ils auront une place dans un camp de jour spécialisé de l’est de Montréal à moins de deux semaines du début des vacances d’été.

«Je suis en panique. Je ne pourrai pas travailler et m’occuper de mon enfant en même temps. Mon conjoint envisage de quitter son emploi pour rester à la maison», témoigne Kim Simard Tremblay.

Son fils de neuf ans, Benjamin, est handicapé et autiste non verbal.

À la mi-juin, il n’est toujours pas assuré d’avoir une place dans le camp de jour avec accompagnement spécialisé qu’il fréquentait depuis quatre ans, dans l’arrondissement de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve.

«Il aurait passé l’été avec ses amis, aller dans les jeux d’eau. Il va se trouver tout seul. Il va trouver ça dur», se désole-t-elle.

Incertitude

Le Service des loisirs Saint-Fabien, qui gère le camp de jour, n’a toujours pas la confirmation de son financement pour les accompagnateurs.

«On est à moins de deux semaines du camp, je ne sais pas comment je vais pouvoir embaucher mes jeunes moniteurs», explique la directrice générale, Julie Hornez.

Elle s’attend à ne pouvoir offrir qu’une semaine d’accompagnement aux jeunes qui en avaient avant jusqu’à sept pendant l’été.

«Ça me stresse. Où va aller mon fils?», s’impatiente Nacera Boulakras.

La mère de deux enfants n’a pas trouvé de place ailleurs pour son fils de 11 ans, Zacharia, qui vit avec un trouble du spectre de l’autisme.

«Le camp, ce n’est pas juste une question de gardiennage. Quand il reste à la maison, il régresse dans les comportements», explique-t-elle.

Recrutement difficile

Ce camp n’est pas le seul camp à vivre dans une telle incertitude, selon la Fédération québécoise de l’autisme.

«Les camps qui relèvent des municipalités ont de plus en plus de difficultés à offrir des services d’accompagnement en un pour un», explique la directrice, Lili Plourde.

Elle ajoute que la situation n’est pas plus rose dans les camps d’été spécialisés qui accueillent des enfants autistes plus lourdement handicapés.

«Ils sont sous-financés et sont eux aussi obligés de réduire le nombre de semaines offertes aux enfants», déplore-t-elle.

Par courriel, le ministère de l’Éducation confirme que le montant n’a pas encore été annoncé.

«Tous les efforts sont mis au ministère afin de transmettre cette information rapidement», a indiqué le porte-parole, Bryan St-Louis.

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