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L'article provient de TVA Sports
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«Le Journal» à Las Vegas: «Je suis déçu, mais j’y ai mis tout mon cœur» – Christian Mbilli

Une heure après son combat, le boxeur était loin d’être abattu

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Photo portrait de Jean-Nicolas Blanchet

Jean-Nicolas Blanchet

2025-09-14T05:31:53Z
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LAS VEGAS | Il pourrait être amer, à l’hôpital ou en colère. Mais non, une heure après son combat, Christian Mbilli était loin d’être abattu et n’avait aucun problème à prendre le temps de me parler.

Je ne dirais pas qu’il était de bonne humeur. Mais après avoir été le furieux bagarreur durant dix rounds, il était redevenu le gentil Christian posé et calme.

Ce n’était pas dans son fameux plan de ne pas gagner. Ça ne lui était jamais arrivé. Il est déçu. «Mais j’ai tout donné», m’a-t-il lancé, symbolisant que ça ne servait à rien de ruminer s’il ne pouvait pas en faire plus.

«Je me sens bien. Je m’attendais à ce genre de combat. Je suis déçu, mais j’y ai mis tout mon cœur, toutes mes tripes», a-t-il poursuivi.

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Chose certaine, il a compris rapidement qu’il avait donné tout un spectacle et que ça l’aiderait à avoir une meilleure place sur la scène internationale. «Je l’espère. En tout cas, je regarde mon téléphone et je reçois plein de messages qui me disent qu’on a fait le combat de l’année.»

Toute la semaine, il a répété qu’il n’était pas impressionné par la grandeur du moment. Mais il a admis avoir eu un grand frisson en arrivant sur le ring devant des dizaines de milliers de personnes. «C’est vrai, j’étais impressionné. Mais je me suis concentré rapidement.»

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La prochaine étape pour lui? «C’est de me reposer», balance-t-il, fermement. Et quand je lui demande comment il fait pour être debout après un combat comme ça, et comment il peut avoir le cran de se battre aussi furieusement durant 10 ronds, il répond aussitôt: «je suis né comme ça».

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De l’émotion pour Ramsay

L’entraîneur de Christian Mbilli, l’Abitibien Marc Ramsay, n’est pas le plus expressif. Dans le coin du ring entouré de dizaines de milliers de personnes, il restait de glace devant la furieuse bagarre que livrait son boxeur.

Mais après le combat, c’était différent.

«Ça va, ça va, mais mon cœur a failli lâcher!» me dit-il.

«C’est quelque chose d’être dans un coin durant un combat comme ça, c’est très émotif», continue-t-il.

Il dit être le dernier surpris du type de combat que cela a donné. Ça fait longtemps que Ramsay suivait la carrière de Martinez, un boxeur qu’il a même tenté de recruter pour Eye of the Tiger.

TKO Worldwide LLC via Getty Images
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«On venait pour gagner, c’est un peu frustrant. On était à un détail ou deux de l’avoir. Mais ça ne sert à rien de se dire ça. C’est comme un gardien de soccer qui se dit qu’il aurait dû plonger à droite au lieu d’à gauche.»

Mission accomplie

De son côté, le président d’Eye of the Tiger, Camille Estephan, digérait moins qu’une juge ait donné un net avantage à Martinez. «Il faudra lui acheter des lunettes, je crois bien.»

Mais il peut vivre avec le combat nul. «Je ne peux pas dire que c’est un vol.»

Néanmoins, pour lui, c’est mission accomplie. «Christian a démontré qu’il était un des boxeurs les plus spectaculaires de la planète.»

Surtout, ce combat a dû impressionner les organisateurs des prochains galas. «Ils ne veulent pas de gars qui dansent et qui s’évadent. C’est clairement le contraire qu’on a eu.»

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