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L'article provient de TVA Nouvelles

Je suis agriculteur et j’en suis fier!

Mario Pelchat photographié à son vignoble, il y a quelques années.
Mario Pelchat photographié à son vignoble, il y a quelques années. Photo d'archives Chantal Poirier
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Mario Pelchat

2025-07-18T23:00:00Z
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Depuis 2007, je cultive des terres agricoles que j’ai acquises à Saint-Joseph-du-Lac avec la volonté claire d’y pratiquer une agriculture durable, productive, enracinée dans son territoire. J’ai personnellement investi temps, argent et sueur pour transformer des terres négligées – jadis jonchées de déchets – en vignobles florissants. 

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J’ai planté plus de 40 000 vignes, et je produis aujourd’hui plus de 50 000 bouteilles de vin par année. Ce chiffre doublera d’ici deux à trois ans. Cela ne relève pas de la spéculation ou du décor. C’est du travail agricole. C’est de la production agricole. C’est de l’engagement agricole.

C’est pourquoi le communiqué publié par le Syndicat UPA Deux-Montagnes, appuyé par la Fédération de l’UPA Outaouais-Laurentides et la Confédération de l’UPA, est non seulement injuste à mon égard et à l’égard de ma ferme, mais aussi profondément déconnecté de la réalité du terrain.

Le vrai détournement? C’est de nier le rôle moderne de l’agrotourisme dans la vitalité agricole

L’agrotourisme ne détourne pas l’agriculture. Il l’amplifie. Il la valorise. Il la rend visible et accessible. Ce que nous développons ici, ce n’est pas du récréotourisme: c’est un modèle d’affaires cohérent et enraciné dans l’agriculture. Nos spectacles, nos événements et nos activités sont au service d’une ferme productive qui contribue à valoriser le Québec — et pas seulement avec du vin, mais aussi avec une culture du territoire, un respect de la terre, et un lien direct avec les citoyens.

Nous ne sommes pas des promoteurs déguisés. Nous sommes des agriculteurs-entrepreneurs, et notre modèle reflète une vision moderne, durable et inclusive de ce que peut être une ferme au XXIe siècle.

Le vrai danger pour l’agriculture, ce n’est pas l’agrotourisme

C’est de s’enfermer dans une vision passéiste qui exclut l’innovation.

Si l’UPA souhaite défendre la vocation agricole du Québec, qu’elle commence par reconnaître la diversité des modèles qui permettent aujourd’hui à des fermes comme la nôtre de prospérer sans subventions, en générant de l’emploi local, en restaurant des sols, en attirant une clientèle soucieuse de consommer québécois.

Ce que nous faisons, c’est produire. Et faire rayonner cette production. Avec rigueur. Avec passion. Et avec une volonté ferme de faire partie de la solution.

Nous invitons l’UPA à venir sur place. À marcher dans nos vignes. À discuter avec nos employés, nos clients, nos partenaires. Et à constater que ce que nous faisons ici, c’est de l’agriculture vivante, évolutive, inspirante.

Mario Pelchat

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