«Je rejette catégoriquement les allégations»: un tribunal gèle des avoirs du cofondateur de Northvolt Paolo Cerruti
L’ex-numéro 1 de Northvolt au Québec est toujours président du conseil d’administration de Northvolt Amérique du Nord.


Francis Halin
Un tribunal gèle des avoirs du cofondateur de Northvolt parce qu’il «aurait trompé un acheteur lors d’une vente d’actions», ce que nie Paolo Cerruti.
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«Je rejette catégoriquement les allégations formulées par EBF [European Battery Fund]», a réagi Paolo Cerruti au Journal, vendredi.
«J’ai l’intention de me défendre vigoureusement si nécessaire et je suis convaincu que les faits parleront d’eux-mêmes», a-t-il ajouté.
C’est le média financier suédois Dagens Industri qui a rapporté qu’il a vendu pour plusieurs millions de dollars d’actions de Northvolt avant la faillite au fonds néerlandais EBF.
Celui-ci allègue ne pas avoir eu toutes les informations au moment d’investir ses billes dans le fabricant de batteries.
Personnage clé
Paolo Cerruti n’est plus le numéro 1 de Northvolt au Québec, mais il est toujours président du conseil d’administration de Northvolt Amérique du Nord. Auparavant, il était chez Tesla et a exercé divers mandats en énergie.
Jusqu’à présent, l’usine de Northvolt, qui devait être «le plus grand investissement privé de l’histoire récente du Québec», selon François Legault, a fait perdre 270 M$ aux contribuables.

«Bien que les 270 M$ investis dans la maison mère aient perdu leur valeur, le prêt de 240 M$ est garanti par nos sûretés sur le terrain», a rappelé la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, le mois dernier.
Le Journal rapportait il y a six mois que Luc Poirier était prêt à racheter le terrain.


«Motifs raisonnables»
C’est le tribunal de district de Stockholm qui a ordonné le gel des actifs de Cerruti, d’après le journaliste Martin Rex, du média Dagens Industri. L'argent est gelé le temps que la décision soit prise là-bas.
La justice suédoise veut sécuriser les actifs détenus par Quantum Leap, le véhicule financier de Cerruti.
«L’EBF a démontré des motifs raisonnables de croire que la société détient une créance contre Quantum d’un montant total de 6,78 millions de dollars. Il existe des craintes raisonnables que Quantum tente d’éviter de payer sa dette», a déclaré le tribunal.

Selon des sources proches du dossier consultées par Le Journal, Paolo Cerruti a déposé sa défense ces derniers jours.
Son cas devrait être entendu bientôt.
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