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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Je ne veux pas me faire masser par un homme

Photo ADOBE STOCK
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Photo portrait de Madeleine Pilote-Côté

Madeleine Pilote-Côté

2025-05-12T04:00:00Z
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Avez-vous vu les photos de ces hommes massothérapeutes accusés d’avoir commis des crimes à caractère sexuel sur des personnes qu’ils ont massées, publiées sur le site du Journal? Moi oui, et c’est insécurisant.

Le Journal a relaté en fin de semaine des inconduites sexuelles de massothérapeutes québécois dont on a entendu parler dans l’actualité dans les dernières années.

Merci au Journal. Cela m’a permis de me rappeler de me méfier, car aucun registre n’est encore mis en place au Québec pour que les associations de massothérapeutes puissent communiquer entre elles les informations sur les massothérapeutes qu’elles ont expulsés. Il est temps d’accélérer le processus.

La clientèle de la massothérapie n’est pas assez protégée, et c’est malheureusement la raison pour laquelle je ne serais pas à l’aise de choisir un homme massothérapeute si j’allais me faire masser. Je voudrais mettre toutes les chances de mon côté pour éviter de me faire agresser.

Un registre qui protégerait tout le monde

La mise en place rapide d’un registre pour mieux identifier les agresseurs permettrait de protéger davantage les personnes qui consultent tout en renforçant la confiance qu’entretient la clientèle envers les massothérapeutes hommes respectueux et professionnels.

Il est dommage que des hommes massothérapeutes respectueux et non déviants soient pénalisés à cause des agissements de certains collègues, ce qui nuit à la confiance que de potentiels clients et de potentielles clientes pourraient avoir envers eux.

Une profession qui devrait être mieux encadrée

Il est regrettable qu’une profession qui touche à l’intimité des gens ne soit pas mieux encadrée. Ce sont les victimes qui en subissent les conséquences.

Beaucoup trop de personnes sont allées se faire masser pour soulager une douleur ou un stress, et elles en sont ressorties traumatisées.

En n’ayant pas encore de registre en place, on prive des personnes de leur sentiment de sécurité, et cela nuit à la profession.

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