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L'article provient de Bureau d'enquête

Cauchemar en cuisine: «Je ne suis pas un crosseur», se défend le propriétaire de Modena qui assure qu’il s’agit de «situations exceptionnelles»

Olivier Proulx, propriétaire des Cuisines Modena.
Olivier Proulx, propriétaire des Cuisines Modena. Photo Pierre-Paul Poulin, Le Journal de Montréal / Agence QMI
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Kathryne Lamontagne et Louis-Philippe Bourdeau

2025-03-28T04:00:00Z
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Un cuisiniste montréalais haut de gamme aurait abandonné plusieurs de ses clients après avoir encaissé leurs dizaines de milliers de dollars en acomptes. Plusieurs d’entre eux disent avoir vécu un cauchemar et se sont confiés à notre Bureau d’enquête et à l’émission J.E.


Les mauvaises expériences vécues par les clients de Modena sont des «situations exceptionnelles», se défend le président de la compagnie.

«Je ne suis pas un crosseur», a lancé sans détour Olivier Proulx, à la toute fin d’une entrevue d’une trentaine de minutes accordée à notre Bureau d’enquête et à l’émission J.E.

L'entrepreneur montréalais nie s’être enrichi sur le dos de ses clients et garantit que tous les dépôts versés ont servi à la production de leurs cuisines. Il affirme avoir produit des «milliers et des milliers» de cuisines dans les dernières années et que les cas de clients insatisfaits ne représentent pas la réalité.

«Ça reste une minorité sur le nombre de projets qu'on fait», avance-t-il, incapable toutefois de statuer sur le nombre de cuisines qu’il produit annuellement.

Olivier Proulx, propriétaire des Cuisines Modena. Des dizaines de clients affirment avoir perdu des milliers de dollars aux mains des cuisines Modena.
Olivier Proulx, propriétaire des Cuisines Modena. Des dizaines de clients affirment avoir perdu des milliers de dollars aux mains des cuisines Modena. Photo Pierre-Paul Poulin, Le Journal de Montréal / Agence QMI

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Une «tempête parfaite»

Modena aurait connu des difficultés avec l’arrivée de la pandémie, avance M. Proulx. Sa chaîne d’approvisionnement a alors été affectée, il manquait des produits et des clients ont demandé des remboursements, alors que leurs cuisines sur mesure avaient déjà été confectionnées, illustre-t-il.

«On a vécu vraiment une tempête parfaite, depuis environ 2022», dit-il.

Pas des «excuses»

Olivier Proulx assure que tous les justificatifs transmis aux clients pour expliquer la présence de retards étaient vrais.

Les problèmes aux douanes, les erreurs de commande, les employés incompétents, les cuisines abîmées ou livrées au mauvais port: ces rebondissements évoqués entre autres par sa mère, la représentante Diane Saint-Jacques, se sont tous produits.

Olivier Proulx, propriétaire des Cuisines Modena.
Olivier Proulx, propriétaire des Cuisines Modena. Photo Pierre-Paul Poulin, Le Journal de Montréal / Agence QMI

«Je peux vous assurer que ce n’était pas des excuses», tranche Olivier Proulx, qui présente ses propres excuses aux «gens qui auraient pu penser qu'on ne veut pas s'occuper d'eux».

En transition

Tout cela est désormais chose du passé, insiste-t-il. Sans dévoiler de détails, le président de Modena assure qu’un plan est actuellement déployé pour améliorer la communication avec ses nouveaux clients et assurer un suivi serré avec ses fournisseurs, ce qu’il ne faisait pas auparavant, a-t-il reconnu.

Il avance que Modena poursuivra ses activités et payera les sommes dues aux clients insatisfaits, sans toutefois préciser à quel moment.

«Il reste quelques petites choses à régler, puis on essaie de passer à autre chose», termine-t-il.

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