Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

«Je ne comprends pas qu’ils vendent du poison!»: le père d'un ado de 15 ans veut sensibiliser les parents

Partager
2024-01-05T16:39:21Z
Partager

Le père de l’adolescent de 15 ans mort d’une surdose en avalant un seul comprimé d’isotonitazène peine à contenir son chagrin, mais il s’inflige une mission encore plus grande que le chagrin qu’il éprouve.

• À lire aussi: Adolescent de 15 ans décédé d’une surdose: «empoisonné sans le savoir» par un opioïde encore plus puissant que le fentanyl

«Je l’ai dit à des amis. Je veux sensibiliser les gens. Si j’en sauve rien qu’un, j’aurai réussi, s’est exclamé Christian Boivin sur les ondes de LCN. 

«C’est du poison qu’ils peuvent acheter dans la rue. Notre monde a changé. Mathis avait la vie devant lui. Il mordait dans la vie.»

Mathis n’était pas un consommateur de drogues. Christian Boivin a eu des discussions avec lui pour sensibiliser le jeune aux substances et le danger qu’elles renferment. 

TVA NOUVELLES
TVA NOUVELLES

Mathis, aux dires de son père, avait fait des expériences au cours des six derniers mois. Il a voulu marteler un message clair, mais les jeunes ont souvent la caractéristique de se croire «invincibles».

Tragiquement, une seule expérience avec une drogue dure lui a coûté la vie qu’il avait devant lui. 

«Il ne m’écoutait pas, s’est désolé Christian Boivin, mais je lui ai dit "ne touche pas aux petites pilules bleues. C’est du poison et ça tue du monde".

Publicité

«Et puis, regardez... ce qu’on a trouvé dans ses choses, c’est des petites pilules bleues.»

Le 21 décembre, vers 19h, Mathis a ingéré un comprimé avant d’aller au lit. Rien ne laissait croire qu’il était dans un état second, puisqu’il faisait sa routine. Le lendemain matin, il ne s’est pas réveillé. 

TVA NOUVELLES
TVA NOUVELLES

La famille a retrouvé quatre comprimés d’isotonitazène dans son portefeuille. Christian Boivin croit qu’il s’en était procuré cinq pour 50$, d’après ses relevés bancaires.

«Il en a pris un et ç’a été fatal.»

Christian Boivin prend son courage à deux mains pour sensibiliser les gens. N’empêche que sa frustration est palpable pendant qu’il cherche des questions à ses réponses.

«Je ne comprends pas qu’ils vendent du poison. Je ne comprends pas!», se désole-t-il.

«Il y a beaucoup de colère envers le réseau. Pourquoi est-ce disponible? Quelqu’un qui vend de la drogue, en théorie, il vend quelque chose pour que son client revienne. 

«S’il le tue, il ne reviendra pas.»

TVA NOUVELLES
TVA NOUVELLES

Les surdoses chez les adolescents et les jeunes adultes sont présentement un fléau national, d’après plusieurs experts.

«Comme pédiatre spécialisé en toxicomanie, c’est le genre de situation à laquelle nous faisons face dans notre travail. À la grandeur du Canada, il y a de plus en plus de cas de surdoses mortelles, explique le spécialiste Nicholas Chadi.

Le Service de police de la Ville de Montréal enquête dans cette affaire.

Publicité
Publicité