«Je n’ai plus rien!»: un couple de Dorval perd ses derniers souvenirs de famille dans une deuxième inondation de leur maison en un an

Les derniers souvenirs de famille d’un couple vivant dans la même maison de Dorval depuis 30 ans ont été emportés par les eaux dimanche, alors qu’elle a été victime d’inondations pour une deuxième fois en moins d’un an.

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«Je n’ai plus rien! On avait déjà presque tout perdu l’an dernier, nos photos de mariage, les albums des enfants et des vidéos. [Dimanche], on a perdu le peu de souvenirs qu’on avait été en mesure de sauver», laisse tomber Sylvie Legault, une résidente de la ville de Dorval sur l'île de Montréal.

L’été dernier, son mari et elle ont été victimes des inondations causées par les pluies diluviennes de la tempête Debby qui a touché une immense partie du Québec. Dimanche, leur sous-sol fraîchement rénové a été inondé pour la deuxième fois depuis août 2024, alors que 40 pouces d’eau s’y étaient accumulés.

«Les drains de la ville ont bouché, l’eau s’est accumulée dans la rue et même si on avait pris des mesures pour se protéger, et qu’on avait une pompe, on s’est retrouvé avec 15 pouces d’eau dans le sous-sol cette fois-ci», déplore la Dorvaloise qui a une entrée qui descend vers sa maison .

Matelas abîmé, lattes de plancher gorgées d’eau, meubles de salon souillés, une immense pile de déchets trônait devant sa demeure à quelques mètres de l’aéroport Montréal-Trudeau au passage du Journal, lundi.

«Ce qui fait le plus mal, ce sont vraiment les souvenirs qu’on a perdus! Pour le reste, on va tenter de sauver certaines choses comme des matériaux pour refaire le plancher, mais en ce moment on doit détruire le plus rapidement possible pour éviter la moisissure», a-t-elle ajouté.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Deuxième et dernière réclamation

«Heureusement, on a de l’aide de notre famille, mais ce n’est vraiment pas évident. Même notre compagnie d’assurance vient de nous informer que c’est la deuxième et dernière réclamation qu’on peut faire avec eux pour ce genre de situation», a-t-elle conclu.

Nouvellement emménagée dans sa maison, Katherine Vézina, une résidente de Sainte-Thérèse, dit elle aussi vivre «un stress constant» en lien avec les fortes pluies et estime que les citoyens doivent être mieux épaulés en cas d’inondations du genre.

«Hier, je me suis retrouvée avec de l’eau jusqu’aux chevilles. Pourtant, j’avais des pompes et des sacs de sable», déplore celle qui compte se lancer en politique municipale en novembre prochain afin de changer les choses.

Contactés à ce sujet, les maires des deux villes mentionnent qu’ils comptent mettre en place des programmes de prévention, notamment en assurant l’inspection de maisons touchées par les inondations et en procédant à l’installation de bassins de rétention d'eau.