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L'article provient de TVA Sports
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«Je n’ai pas perdu mon talent en une saison» – Jonathan Huberdeau

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Photo portrait de Jean-François Chaumont

Jean-François Chaumont

2023-07-10T12:05:00Z
2023-07-10T16:28:30Z
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Les Flames auront un visage complètement nouveau l’an prochain avec l’entrée en scène d’un nouvel entraîneur en chef en Ryan Huska, un nouvel adjoint en Marc Savard et un nouveau directeur général en Craig Conroy. À l’intérieur du vestiaire, Jonathan Huberdeau aspire aussi à devenir un nouveau joueur. 

Acquis des Panthers de la Floride en compagnie du défenseur MacKenzie Weegar contre l’ailier Matthew Tkachuk le 22 juillet 2022, Huberdeau n’a pas vécu une lune de miel à ses débuts à Calgary. Impliqué dans l’une des plus grosses transactions des dernières années, l’ailier gauche a frappé un mur à Calgary. Pour certains, il s’agissait du mur, Darryl Sutter. 

Sur le plan offensif, Huberdeau a vu sa production chuter de 115 points (30 buts, 85 passes) à 55 points (15 buts, 40 passes). À l’image de l’écart de température entre Sunrise et Calgary en plein cœur de janvier, on parle d’une diminution de 60 points.  

Huberdeau a parlé avec honnêteté de ses débuts à Calgary. 

«Quand tu joues sans confiance, tu peux juste connaître une débarque, a-t-il confié en entrevue au Journal de Montréal. Je n’ai pas perdu mon talent en une saison. Ce n’est pas comme si je ne savais plus jouer au hockey. L’an dernier, je me sentais comme ça. Je dois revenir à la base. Cet été, je veux rebâtir ma confiance.»

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«Je n’ai pas obtenu 115 points par hasard, a-t-il enchaîné. Oui, nous avions de bons joueurs. Oui, nous avions une bonne équipe. Mais je sais que je reste un bon joueur dans la LNH. Je suis un des meilleurs. J’ai juste besoin de retrouver ma confiance.»

Plus de liberté

Malgré le départ de Tyler Toffoli pour le New Jersey et l’incertitude avec d’autres vétérans de l’équipe, Huberdeau regarde d’un bon œil l’avenir à Calgary. Le changement de la garde devrait logiquement l’aider. 

Sans critiquer ouvertement Sutter, on décode facilement dans ses réponses que ce n’était pas l’amour fou. 

«Je pense que ça fera du bien à tout le monde, a-t-il affirmé. L’an dernier, nous avons vécu une saison difficile pour pratiquement tout le groupe. Nous avions tous nos batailles. J’ai bien hâte de jouer pour Ryan Huska. Il était l’entraîneur adjoint à Calgary, je le connais déjà.»

«Je sais qu’il veut nous laisser jouer offensivement. Ça sera différent de l’an dernier [avec Sutter]. Les Flames ont aussi ajouté Marc Savard comme adjoint. J’ai eu la chance de lui parler et il veut me laisser ma liberté.»

Pour rester au sommet de son art, l’ailier originaire de Saint-Jérôme a besoin de sa créativité.  

«En Floride, j’avais une laisse plus longue si je peux reprendre cette expression. Je pouvais jouer à ma façon. À Calgary, j’avais plus de limites. J’ai trouvé ça vraiment différent. J’ai hâte de pouvoir rejouer comme en Floride.»

Un marché plus exigeant

Troisième choix au total au repêchage de 2011 par les Panthers, Huberdeau n’avait jamais connu un autre environnement que celui de la Floride avant l’an dernier. Il a rapidement compris que la réalité d’un marché canadien n’avait rien de semblable à celle d’une ville du sud des États-Unis. 

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Photo d’archives / USA TODAY Sports
Photo d’archives / USA TODAY Sports

«Oui, c’était un choc, a-t-il mentionné en riant. Je jouais au soleil depuis longtemps. Il y avait la plage et les palmiers. La température n’est pas la même à Calgary! Mais le choc était plus grand à l’aréna. J’avais moins de fun. C’est l’année où j’ai eu le moins de fun dans ma carrière. Je partais de la Floride où je venais de connaître la meilleure saison de ma carrière avec les Panthers. Il y avait plusieurs facteurs pour expliquer ma pénible saison.» 

À un salaire de 10,5 millions pour les huit prochaines saisons, Huberdeau sait qu’il aura besoin de se relever rapidement. Mais les Flames ont aussi compris qu’ils devront travailler avec lui pour le placer dans des conditions gagnantes. 

Huberdeau a organisé lundi son tournoi de golf annuel au Mirage au profit de la Fondation Cité de la Santé, ayant comme l’une des causes principales la santé mentale. 

Pelletier et Wolf, deux jeunes talentueux

S’il y a plusieurs joueurs qui aimeraient sortir du navire avec les Flames, Jonathan Huberdeau a identifié deux jeunes joueurs qui représenteront l’avenir de cette organisation. 

Le Québécois de 30 ans a tenu de très bons mots au sujet de l’ailier Jakob Pelletier et du gardien Dustin Wolf. 

Photo AFP
Photo AFP

«Jakob peut devenir une carte importante pour nous, a-t-il prédit. Il sera un bon joueur dans la LNH. C’est un bon p’tit gars, une bonne personne et un bon joueur. Il a de la vitesse, des habiletés et du caractère. J’aime aussi sa personnalité dans le vestiaire.»

«Wolf est un autre joueur avec un bel avenir. À mon avis, il aura un impact pour nous. Quand tu regardes ses chiffres dans la Ligue américaine depuis deux ans, ça n’a aucun sens. Il a dominé complètement. Il est le meilleur gardien depuis deux ans dans les mineurs. Il mérite d’avoir sa chance. [Jacob] Markström a connu une mauvaise saison l’an dernier, tout comme moi. Nous voudrons rebondir.» 

Wolf, gagnant du trophée Aldege «Baz» Bastien pour une deuxième année d’affilée dans la Ligue américaine, a présenté un dossier de 42-10-2 avec une moyenne de 2,09 et un taux d’efficacité de ,932 avec les Wranglers de Calgary en 2022-2023. 

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