«Je me trouve belle»: Mannequin d’un jour pour renforcer l’estime de soi

Une vingtaine d'adultes ayant un diagnostic de trisomie 21 se sont fait faire une beauté dans le cadre d’un événement de sensibilisation au centre de formation professionnelle 24-Juin, mercredi.

«Je me sens joyeuse et je me trouve belle», affirme Alicia, qui vit avec le syndrome de Down, plus connu sous le nom de trisomie 21.

C’est la première fois qu’elle se faisait maquiller et coiffer.

«Alicia a toujours voulu se faire maquiller, ressembler à une princesse, être belle, bien habillée. Donc, une journée comme ça, lui fait plaisir et elle aimerait en avoir d’autres. Elle en a parlé pendant des semaines, elle avait hâte à cette activité», affirme sa sœur, Maggie Roya, qui l’accompagnait pour cette journée spéciale.

Ils sont près d'une vingtaine, comme Alicia, à avoir été «mannequin d'un jour».

«C’est une journée de sensibilisation qui leur donne personnellement de l’estime de soi, de la confiance. C’est aussi de vivre quelque chose de différent. Pour plusieurs, c’était la première fois qu’ils se faisaient maquiller. Je sens que ça a fait plaisir à beaucoup d’entre eux», explique Louise Meunier, directrice de l’Association du syndrome de Down.

«Ça va bien, j’adore mes cheveux métal et rock... j’ai hâte de voir le résultat final», exprime Jacob, un autre participant vivant avec la trisomie 21.

Ce sont des élèves des programmes de coiffure et d'esthétique du Centre de formation professionnel 24-Juin qui ont fait opérer la magie.

«Les voir heureux, c’était magnifique. Au départ, nous étions stressés, on se disait que ça serait dure de gérer l’activité, mais finalement non, c’était vraiment agréable», explique Mia Meunier, une élève au diplôme d’étude professionnel en coiffure.

«On a la chance de pouvoir marquer les gens avec ce qu’on leur apporte. Donc, de venir embellir leurs traits naturels, notre interprétation de leurs traits, c’est ce qu’on trouve le plus intéressant», ajoute Mégane Charrier, une élève au diplôme d’étude professionnel en esthétique.

«C’est important qu’on ait avec nous ces gens-là, parce que peu importe ton diagnostique, ta condition de santé, ou qui tu es, tu as le droit de vouloir un maquillage ou un soin du visage», conclut Rémi Laflamme, un élève au diplôme d’étude professionnel en esthétique.

«Il y a déjà des projets pour les autres années à venir», confie la directrice de l’Association.

L'activité a culminé vers une séance photo, une façon pour les participants d'immortaliser cette journée si spéciale.

Voyez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus