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Culture

Jason Roy Léveillée rêve de jouer un jour le rôle principal d’une série

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Daniel Daignault

2024-12-11T11:00:00Z
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L’année 2024 aura constitué un grand tournant dans la vie et la carrière de Jason Roy Léveillée. Il est devenu papa pour la première fois en juin dernier et, sur le plan professionnel, il incarne avec beaucoup d’aplomb l’un des personnages principaux de la série télé Dumas. Pour le comédien, qui se qualifie de grand curieux, l’année de ses 40 ans a été marquante et laisse présager de belles choses.

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Jason, est-ce que tu as pu mesurer l’impact de ton rôle dans Dumas?

C’est drôle parce que, pour ma fête, un de mes amis m’a amené voir un match des Canadiens, et j’avais comme oublié que je jouais dans Dumas! (rires) Ça faisait six ou sept ans que je n’avais pas fait de télé — depuis Unité 9 — et c’était mon premier bain de foule. Je pense que j’ai fait à peu près 25 photos. Je me suis rendu compte que Dumas était vraiment suivie par beaucoup de monde. C’est sûr que c’est le fun quand, en tant qu’équipe, on met les efforts qu’il faut, et qu’on réalise que le show est écouté. C’est une motivation de plus et c’est tripant de recevoir les commentaires des gens.

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Quels sont les commentaires que tu reçois habituellement?

La majorité des gens me disent qu’ils sont contents de me revoir à la télé, dans un nouveau personnage. Et ils aiment les intrigues. Le fait que chaque épisode se termine sur un bon punch, sur un suspense, fait en sorte que les gens ont hâte d’écouter la suite. On est bien privilégiés de jouer dans un bon show qui est autant écouté.

J’imagine que, lorsque tu reçois les textes, tu es un peu fébrile de lire ce que Luc Dionne a écrit...

C’est sûr! Je lis rapidement pour voir où est mon nom et où sont les scènes que je vais avoir à jouer, mais je regarde tout. Le lendemain, sur le plateau, tout le monde se parle. On se dit entre nous: «As-tu vu ce qui va arriver à la scène 23?», ou encore «Ah, ça, ça va être cool!». On essaie aussi parfois de donner des propositions au réalisateur. Vincent Leclerc est très bon pour amener des idées créatives pour son personnage ou même pour la série. C’est le fun de pouvoir diriger un peu le bateau avec nos idées, on se sent écoutés dans notre créativité et dans notre apport.

Qu’est-ce que les téléspectateurs te disent au sujet de ton personnage?

C’est sûr qu’on me parle de la relation que mon personnage a avec son père (Gildor Roy). On se lance des couteaux, mais il y a un côté comique là-dedans qu’on aime beaucoup. Quand le réalisateur dit: «Coupez!», on continue de s’achaler et de niaiser, Gildor et moi. On a proposé d’en mettre un peu plus et, au fil des épisodes, c’est vers ça qu’on s’en va. C’est vraiment cool. J’adore les tournages, l’équipe, et comme je suis aussi réalisateur, je regarde ce que fait Stéphan Beaudoin (le réalisateur). J’analyse sa façon de travailler et de diriger. Il est là de A à Z. Cette série, c’est 96 jours de tournage, 24 épisodes d’une heure, il sait où il s’en va, et il est toujours de bonne humeur. J’ai rarement vu ça. C’est un beau trip. Et je peux te confirmer que j’ai du fun avec Marie-Lyne Joncas, avec qui je suis ami dans la vie. Elle relève le défi haut la main. Je suis content pour elle de voir que les gens aiment la voir jouer. En fait, c’est une grande chance d’être entouré de Gildor, Vincent, Isabel (Richer), et de tous les comédiens qui sont là de façon plus épisodique, comme Madeleine Péloquin et Sylvain Marcel, une de mes idoles au Québec. Ce sont tous des comédiens que j’admire beaucoup, pour leur talent, mais aussi pour leur travail.

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On peut dire qu’avec le rôle d’Anthony Dumas, la page est vraiment tournée sur ton personnage de Guy Lambert?

Oui, et je trouve que c’est un beau personnage pour apprendre à me faire connaître comme comédien. J’ai l’impression que ça va m’aider à avancer dans ma carrière. Quand tu joues dans une bonne série, bien écrite et écoutée, ça ne peut pas faire autrement que de t’aider. Pour vrai, je suis très chanceux, car il y a beaucoup de monde qui cherche du travail en ce moment. C’est un milieu qui a ses up and down, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Un beau rôle comme ça, ça n’arrive pas souvent dans une vie. 

La relation que ton personnage a avec son père est assez particulière. Crois-tu que ça rejoint bien des gens qui vivent quelque chose de semblable?

Écoute, je ne peux pas cacher que, plus jeune, ma relation avec mon propre père a été un petit peu rock’n’roll. Aujourd’hui, on s’entend super bien. D’ailleurs, j’apprécie le grand travail que mon père a fait quand il s’est rendu compte qu’il y avait peut-être une autre manière de communiquer. Sans généraliser, je pense que les hommes de sa génération ne savaient pas communiquer leurs émotions. Ils ne parlaient pas trop, il a fallu qu’il apprenne à exprimer ses émotions. Au fond, je sais qu’il voulait que je réussisse dans la vie et qu’il voulait me pousser à aller plus loin. Je suis très fier de la relation que j’ai avec mes parents maintenant, grâce à toute cette amélioration dans l’écoute et l’ouverture. J’ai ce parallèle-là, qui est particulier, avec le personnage joué par Gildor, et je pense que ça va être intéressant de voir évoluer cette relation. On a fini de tourner les derniers épisodes de la première saison, et il arrive des choses dans la vie personnelle des personnages qui vont, peut-être, changer le cours de leurs relations. À un moment donné, dans la vie, il arrive des affaires qui font en sorte qu’on ne voit pas les choses de la même manière.

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Après avoir joué si longtemps le rôle de Guy Lambert dans Lance et compte, as-tu l’impression d’avoir amorcé un tournant dans ta carrière?

Mon Dieu, oui! Un tournant dans ma carrière, et un tournant dans ma vie! Cette année, j’ai eu 40 ans, et je ne sais pas ce qu’il s’est passé: Dumas est arrivé, il y a eu un déménagement, un bébé, la construction d’un chalet, et en plus, j’ai été inondé! Je ne sais pas ce qu’il y a dans l’air, mais ç’a été l’année des changements, du renouveau, et on s’en va vers d’autres choses. Le tournage et le bébé, ce sont de beaux projets. Quant à l’inondation — on a eu deux pieds d’eau au sous-sol, après les pluies torrentielles —, je ne suis pas le seul, c’est arrivé à plein de gens. J’essaie par contre de voir cette épreuve de façon positive. Je me suis dit qu’on allait rénover. On va tout réparer pour que ce soit sain pour le bébé et pour tout le monde. J’arrive à passer à travers ces affaires-là d’une meilleure façon en demeurant positif. D’ailleurs, un gros merci à tous ceux qui nous ont aidés dans cette petite épreuve!

Tu parlais du bébé. Tripes-tu plus que ce à quoi tu t’attendais?

Oui, dans le sens que je savais que j’allais aimer mon enfant et que j’allais être présent, mais c’est intense. Tu le regardes, tu le trouves beau, tu veux le serrer dans tes bras; tu pourrais le casser en deux tellement tu veux le serrer fort! Tu veux lui donner tout l’amour, toute l’attention du monde... Je trouve ça difficile, parfois, parce que je ne suis pas tout le temps là (en raison des tournages), mais ma blonde, Ariane, est vraiment exceptionnelle avec notre bébé. On est un bon duo, on se complète bien, et on a aussi eu de l’aide de la famille, des frères et soeurs. C’est vraiment un beau trip. Et même si on m’avait prévenu, je trouve que ça va tellement vite! Mon fils, Tyler, a eu cinq mois le 21 novembre. C’est le fun de le voir évoluer. Il y a comme une contradiction: j’ai hâte de le voir marcher, mais en même temps, je veux continuer de le prendre dans mes bras. Je ne veux pas qu’il vieillisse trop vite, mais j’ai hâte à la prochaine étape... Alors j’essaie d’en profiter au maximum. 

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C’est un peu tôt, mais est-ce que ta compagne et toi pensez avoir un autre enfant?

Ma blonde en veut un autre. Je n’ai pas de regret, mais ça m’a pris du temps à me décider, dans la vie. Là, j’ai 41 ans, et c’est sûr qu’un homme peut se permettre d’avoir des enfants un peu plus tard qu’une femme, mais il ne faudrait pas que j’attende trop pour avoir le deuxième. Je ne le sais pas encore, j’avais tellement d’affaires en même temps que, pour l’instant, je veux profiter des petits moments que je peux passer avec lui. Je suis un gars de feeling, je ne suis pas du genre à trop planifier. Alors quand ça arrivera, ça arrivera.

Au moment où les gens vont lire cette entrevue, la première partie de la première saison de Dumas sera terminée. Que peux-tu nous dire sur la suite, qui sort en janvier?

Mon personnage va être au coeur de l’action. Il y a des foutus bons punchs qui s’en viennent. En principe, je pense qu’on devrait commencer les tournages de la deuxième saison en mai. Pour les prochains mois, j’aurai des vacances, la construction de mon chalet, et je m’occuperai du petit. Je vais aussi faire quelques shows de musique.

Espères-tu un jour jouer le rôle principal d’une série?

Absolument. Je n’écarte pas ça, mais je ne me suis jamais fixé de cibles précises. Je me suis toujours laissé aller où la vie m’amenait. Je surfe sur la vague au fur et à mesure. Mais un jour, j’aimerais faire de la comédie. C’est quelque chose que je n’ai pas vraiment fait et j’aimerais toucher à ça. Et ce serait aussi le fun de pouvoir jouer un rôle intense, physique, dans l’action. Un gangster, par exemple. Un personnage créé de toutes pièces dans un univers différent. Ce serait un beau défi à relever.

Pour lire l'entrevue complète, procurez-vous le magazine 7 jours, en kiosque dès maintenant.

Dumas, lundi à 20 h, dès le 6 janvier, à Radio-Canada. Pour suivre les activités de Jason Roy Léveillée, rendez-vous sur son Instagram.

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