Jardinage: voici les légumes les plus rentables à faire pousser chez soi

Agence QMI
Face à l’inflation et à la hausse du coût des aliments, de plus en plus de Québécois se tournent vers le jardinage. Cultiver ses propres fruits et légumes peut en effet représenter une option économique, à condition de bien choisir ce qu’on fait pousser. Voici les conseils d’une horticultrice.
L’arrivée du printemps apporte une certaine frénésie autour du jardinage, remarque Émilie Gabias, horticultrice.
«Les gens ont trouvé le printemps froid et assez long. [Ils] ont hâte de planter, ont hâte de jouer dans la terre et chaque année, on voit arriver de nouveaux jardiniers. Il y a des gens qui s’essaient, il y en a qui n’ont jamais jardiné, il y en a qui [jardinent] depuis longtemps», a-t-elle expliqué au micro d’Isabelle Maréchal, à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal, mardi.
Faire pousser ses propres aliments dans son jardin ou sur sa terrasse peut être économique, à la condition de choisir des aliments qu’on est sûr de consommer et de cuisiner, qui sont faciles à cultiver et qui sont chers ou rares en épicerie pendant l’été.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Les légumes les plus rentables
«Il y a certains légumes qui sont très payants à cultiver dans notre potager, parce que c’est soit coûteux à l’épicerie ou au marché, ou soit plus difficile à trouver», a-t-elle expliqué.
Parmi eux, les tomates cerises, les pois et tous les haricots, qui peuvent être chers en magasin.
Il y a également des légumes «moins connus», comme les rabioles – ces navets de jardin qui ressemblent à des radis –, qui peuvent être difficiles à trouver.
Faire pousser des courgettes peut aussi être une bonne idée, et encore plus si la récolte vous permet d’en congeler pour en ressortir au cours de l’hiver, lorsqu’elles sont plus chères à l’épicerie. Les salades et les épinards aussi sont relativement rapides à faire pousser et peuvent être payants.
Les moins rentables
À l’inverse, les pommes de terre, les betteraves, les brocolis ou encore les choux-fleurs ne sont pas une si bonne idée si on veut faire des économies: «Ce n’est pas cher [en magasin] [...] et il y a beaucoup d’insectes [lorsqu’on en fait pousser]. Si on est capable de les gérer, tant mieux...»
Et pour les fruits?
Si faire pousser des bleuets et des framboises peut être payant, il faut les protéger des oiseaux, qui viendront sans doute vous les voler avant que vous puissiez y goûter: «Il faut mettre des filets», explique Mme Gabias, précisant que les bleuets sont faciles à cultiver et que les framboises sont également envahissantes.
«Les fraises, ce n’est pas si mal, ça se cultive en panier suspendu aussi, si on a moins d’espace, ou en bac.»
Les fines herbes: une valeur sûre
Les fines herbes sont sans doute ce qu’il y a de plus simple à faire pousser: thym, romarin, basilic, origan, etc. «C’est vraiment facile. Puis en bac, on a plus tendance à vouloir les utiliser si elles sont proches de notre cuisine.»