La PDG du Fonds FTQ a payé 1750$ pour parler à Pierre Poilievre

La PDG du Fonds de solidarité FTQ, Janie Béïque, a payé 1750$ pour prendre part à un événement de financement tenu la semaine dernière par le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre.

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L’événement a lieu le 26 février au chic Club Mont-Royal, au centre-ville de Montréal. Il faisait partie d’une série de rencontres payantes que l’aspirant premier ministre tient partout au pays.

À la veille du déclenchement probable d’élections fédérales, la présence de M^me Béïque n’est pas passée inaperçue, parmi la centaine d’autres personnes qui s’y trouvaient.

Le Fonds se défend

Le Fonds FTQ a confirmé au Journal que Janie Béïque a pris part à l’événement, et que, pour ce faire, celle-ci a allongé les 1750$ requis.

Par courriel, son porte-parole, Patrick McQuilken, a expliqué que les gouvernements sont des partenaires du Fonds, et qu’en conséquence, ce dernier travaille avec les élus de tous les partis.

«Le contexte actuel et son impact sur le coût de la vie et du logement, l’épargne, les travailleurs et les PME préoccupent M^me Béïque, a-t-il poursuivi. Elle désirait lui partager ses préoccupations tout comme elle le fait avec les personnes qui jouent actuellement un rôle clef dans la vie politique provinciale ou fédérale.»

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Richard Martineau, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Pas de remboursement

Le Fonds FTQ a assuré que Mme Béïque «a payé elle-même son billet», et que pour cette dépense, cette dernière «ne sera pas remboursée» par l’institution.

Notre question visant à connaître si Mme Béïque était d’allégeance conservatrice n’a reçu aucune réponse. Pas plus d’ailleurs que celle où nous demandions s’il était normal qu’un fonds de travailleurs doive payer pour parler à un chef de parti politique.

Rappelons que la présidente de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ), Magali Picard, est partie en guerre contre Pierre Poilievre au cours des dernières semaines.

Dans une vidéo intitulée «Les dangers de la droite canadienne», elle y dit que la campagne conservatrice est «inquiétante» et que le chef conservateur est là «pour le 1% de riches au pays».

Il y a une dizaine d’années, le gouvernement conservateur de Stephen Harper avait menacé de supprimer le crédit d’impôt dont bénéficient les fonds de travailleurs, avant de finalement reculer.

Avec la contribution de Sylvain Larocque