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L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

«J’ai vraiment besoin de vacances!»: ils resteront au Québec pendant les vacances de la construction

Certains resteront chez eux tandis que d’autres sillonneront les routes

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Anouk Lebel et Marianne Lafleur

2025-07-18T04:00:00Z
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C’est enfin le temps des vacances pour des milliers de travailleurs de la construction qui choisissent en majorité de rester au Québec pour prendre une pause bien méritée.

«J’ai vraiment besoin de vacances! Je vais aller m’isoler dans le bois, dans un chalet devant la rivière, dans les montagnes, avec ma femme et les enfants. On va rester tranquilles», lance Tiago Freitas.

Le père de deux enfants ne compte pas aller bien loin, à Sainte-Brigitte-de-Laval, dans la région de la Capitale-Nationale, une tradition familiale depuis des années.

Il n’est pas le seul à rester au Québec pendant ses deux semaines de vacances.

Plus de la moitié des Québécois qui prendront des vacances cet été resteront dans la province, selon un sondage de CAA-Québec.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Isabelle Perron, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Coût de la vie

Quinze pour cent des vacanciers resteront chez eux et trente-neuf pour cent prendront la route, selon le sondage.

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«C’est comme ça année après année. La période estivale, c’est une période où on reste au Québec. [...] Le coût de la vie, le taux de change y joue pour beaucoup», explique Simon Bourassa, porte-parole de CAA-Québec.

Jesse Charron en est à sa dernière journée avant les vacances sur le chantier de l’avenue Christophe-Colomb, à Montréal, le 17 juillet 2025.
Jesse Charron en est à sa dernière journée avant les vacances sur le chantier de l’avenue Christophe-Colomb, à Montréal, le 17 juillet 2025. Photo Anouk Lebel

«Je n’ai pas les moyens de voyager, mais on va faire des activités comme aller à la piscine, à la plage», souligne Jesse Charron, qu’on a croisé sur le chantier de l’avenue Christophe-Colomb et qui est papa d’un garçon de cinq ans.

Maxime Valiquette et Guillaume Groleau, qui font des travaux sur le boulevard Pie-IX dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Masonneuve, vont passer leur vacances au Québec comme ils le font souvent.
Maxime Valiquette et Guillaume Groleau, qui font des travaux sur le boulevard Pie-IX dans l'arrondissement de Mercier-Hochelaga-Masonneuve, vont passer leur vacances au Québec comme ils le font souvent. Photo Marianne Lafleur

Rencontré sur le boulevard Pie-IX, Guillaume Groleau a l’intention de profiter de ses vacances pour décrocher... dans le confort de sa maison.

«Ce sera camping, piscine, piscine, piscine, piscine », énumère-t-il, en riant.

Son collègue Maxime Valiquette prévoit quant à lui sillonner les routes du Québec,

«On va partir sur la route en camping, faire du hors-route de manière improvisée, où ce qu’il y a de la bouette», explique avec enthousiasme celui qui est papa d’un adolescent.

Plus que quelques heures

Plus de 200 000 travailleurs attendent impatiemment que vendredi midi arrive.

«Ça va être pizza et bière à la shop avant que tout le monde sacre son camp!» s’enthousiasme Kevin Delisle aux côtés de ses collègues Mathis Breton et Zacharie Guilbault.

Les trois venaient de terminer, jeudi, les travaux d’un escalier et d’un balcon de duplex, et ils se préparaient à se mettre en mode «vacances».

Kevin Delisle, Matis Breton et Zachary Guilbault devant leur camion après avoir terminé la réfection d’un balcon dans l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie, à la veille des vacances de la construction, le 17 juillet 2025.
Kevin Delisle, Matis Breton et Zachary Guilbault devant leur camion après avoir terminé la réfection d’un balcon dans l’arrondissement de Rosemont-La-Petite-Patrie, à la veille des vacances de la construction, le 17 juillet 2025. Photo Anouk Lebel

M. Delisle ira à Toronto avec sa conjointe et sa fille de deux ans, tandis que ses collègues profiteront de leurs chalets voisins de la région de Valleyfield.

«C’est certain que ce sera une période de grand déplacement. Beaucoup vont se déplacer d’une région à l’autre», prévient Simon Bourrassa, de CAA-Québec.

«Le partage de la route va être d’autant plus important parce qu’il n’y aura pas que des voitures, mais aussi des tentes et des tentes-roulottes, des véhicules motorisés. La patience et la courtoisie seront de mise», ajoute-t-il.

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