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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

«J’ai un rapport très fort avec le personnage du père» – Claudio Colangelo, acteur dans le film «1995» de Ricardo Trogi

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Photo portrait de Sarah-Émilie Nault

Sarah-Émilie Nault

2024-07-29T23:00:00Z
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«C’est un personnage qui m’a beaucoup touché», confie Claudio Colangelo, l’acteur d’origine italienne qui prête ses traits au père de Ricardo dans la série de films 1981, 1987, 1991 et maintenant 1995.

Sans vouloir trop en dévoiler, préparez-vous à être ému par une scène très belle entre les personnages de Ricardo et de son père dans le nouveau film 1995.

De nombreuses similitudes

«Ce film, c’est l’enfant qui prend son envol. Pour moi, il y a tellement de similitudes entre ce que vivent les personnages, ce qu’a vécu Ricardo Trogi avec son père et ce que j’ai vécu dans ma vie en tant que fils qui est parti jeune et loin, malgré l’incompréhension de mes parents», a confié Claudio Colangelo au Journal lundi, quelques heures avant la grande première montréalaise de 1995.

«J’ai développé un lien affectif avec Ricardo et ses œuvres qui m’ont beaucoup touché dès les premiers films. Une sorte de tendresse. On s’est rencontrés dans notre compréhension du personnage du père. J’ai un rapport très fort avec le personnage du père», poursuit l’acteur de 62 ans né dans les Abruzzes, dans le sud de l’Italie.

Il insiste pourtant: ce personnage de père italo-québécois pudique, calme, posé et réservé est très différent de ce qu’il est dans la vie. D’ailleurs, le comédien est quasi méconnaissable sans sa perruque et sa moustache.

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«J’étais le seul Européen dans cette histoire à représenter un monde très québécois et une réalité qui n’est pas la mienne. Je me souviens que Jean-Carl (Boucher), que j’ai vu grandir, m’apprenait le québécois et les gros mots sur le plateau de 1981. Les retrouvailles sont toujours très chaleureuses avec lui», ajoute le comédien qui habite en France depuis maintenant 26 ans.

Il vante également «la marrante énergie débordante» de Sandrine Bisson, qui tient le rôle de son exubérante femme, Claudette Trogi.

Photo Agence QMI, JOEL LEMAY
Photo Agence QMI, JOEL LEMAY

La roue qui tourne

Le fait que Claudio Colangelo soit à son tour père d’un fils de 19 ans aussi aventureux qu’il l’était à son âge s’ajoute aux affinités de l’acteur avec son personnage.

Il partage aussi la triste réalité de la perte du père avec le réalisateur Ricardo Trogi. Le réalisateur québécois l’évoque d’ailleurs de manière émouvante dans 1995.

«Mon père est décédé depuis longtemps, celui de Ricardo, en 2012, mais c’est comme si ce personnage pouvait les faire revivre. Chaque fois, ces films m’accompagnent dans des étapes nouvelles, belles et moins belles, de ma vie. C’est une roue qui tourne et une histoire de vie pour tout le monde», conclut l’interprète qui aimerait beaucoup retravailler au Québec.

En attendant, l’artiste qui habite en France travaille sur un court métrage biographique, à partir de son travail sur la famille, et un livre d’autofiction en plus de présenter, de l’autre côté de l’Atlantique, la pièce de théâtre J’attends de tes nouvelles, dans laquelle il joue le rôle... du père, de la mère et du fils!

– Le film 1995 prendra l’affiche au Québec ce mercredi.

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