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L'article provient de Pèse sur start
Culture

J’ai testé Thronglets, le jeu Black Mirror lancé par Netflix

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Photo portrait de Kazzie Charbonneau

Kazzie Charbonneau

2025-04-11T14:50:15Z
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La saison 7 de Black Mirror vient tout juste de débarquer sur Netflix, et l’un des épisodes est accompagné d’un jeu mobile intitulé Thronglets. Curieuse, j’ai décidé de l’essayer... et l’expérience fut très Black Mirror.

Vous vous souvenez peut-être de Black Mirror: Bandersnatch en 2018, un film interactif où le spectateur prend des décisions pour faire avancer l’histoire. Un genre de «film dont vous êtes le héros». C’était le premier projet vidéoludique de Netflix, qui, depuis, a lancé une tonne de jeux mobiles.

J’étais donc bien intriguée par Thronglets, qui accompagne l’épisode «Plaything» de la saison 7. Ce n’est pas la première fois qu’un jeu mobile inspiré d’une série Netflix voit le jour. Pensons à Squid Game, Nailed It, Too Hot to Handle, etc. Mais ici, c’est autre chose.

L’épisode Plaything est fidèle à l’esprit de la série: étrange et troublant. Il met en scène Cameron Walker, un journaliste spécialisé en jeux vidéo, qui devient obsédé par Thronglets, un jeu conçu par Colin Ritman — le même personnage principal de Bandersnatch. Selon Ritman, ces petites créatures sont «les premières à posséder une biologie entièrement numérique». Elles apprennent, évoluent et se multiplient. Au départ, le jeu ressemble à un Tamagotchi: on prend soin de son Thronglet. Mais très vite, tout dérape, et Cameron perd le nord.

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J’ai donc essayé Thronglets moi-même, et je comprends un peu mieux Cameron.

Dans Thronglets, on commence avec une petite créature qu’il faut nourrir, divertir, laver. Si elle est en bonne santé, elle se multipliera encore et encore.

Mais on ne contrôle pas vraiment les Thronglets. Elles sont autonomes, et leur programmation leur permet d’apprendre de chacune de nos décisions. J’ai accidentellement écrasé une créature avec une roche, et les autres s’en sont souvenues. Et si on les néglige... elles meurent, laissant l’écran rempli de petits cadavres jaunes. 

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On ne peut pas non plus interagir librement avec une créature en particulier. Ce sont elles qui nous convoquent et expriment leurs besoins. Et très vite, on comprend qu’on n’est pas du tout aux commandes. Ce sont les créatures qui mènent le jeu. Éventuellement, vous allez devoir obtenir des outils, construire des trucs, et Thronglets prend des allures de jeu de gestion. Et c’est étonnement fluide comme gameplay!

Avec des centaines de créatures à l’écran, je me suis rapidement sentie impuissante. Elles mouraient les unes après les autres, et je n’arrivais plus à suivre. J’ai passé plus d’une heure, figée sur le divan, téléphone en main, à tenter désespérément de sauver mes petites bêtes. Une vraie sensation d’urgence. J’imagine que c’était exactement l’effet recherché par les développeurs.

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Les Thronglets posent aussi des questions existentielles: C’est quoi, la mort? Et l’amour? Vos réponses influencent leur développement. Une petite fenêtre de programmation s’ouvre parfois pour illustrer leur processus d’apprentissage. C’est méta à souhait, et les amateurs de design de jeux vidéo risquent de trouver ça très intéressant.

Je n’ai pas osé lancer le jeu ce matin. J’ai peur de découvrir mon village décimé. Mais, si Netflix avait pour but de nous faire comprendre pourquoi le personnage de Cameron est viré dingo dans l’épisode, c’est totalement réussi.

La saison 7 de Black Mirror est sortie sur Netflix. Un abonnement est requis pour télécharger le jeu mobile Thronglets.

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