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J’ai marché la ligne bleue du métro du début à la fin et voici comment ça s’est passé

PHOTOMONTAGE Marilyne Houde
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Photo portrait de Jean-Michel  Clermont-Goulet

Jean-Michel Clermont-Goulet

2023-10-12T11:00:00Z
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BILLET – Qui dit arrivée de l’automne dit «c’est le temps de marcher une ligne de métro». Puisque ma collègue Camille a fait les lignes orange et verte et que j’ai fait le périple le long de la ligne jaune, voilà qu’il ne reste plus que la fameuse ligne bleue. Je l’ai fait pour vous et voici ce que j’ai vu le long de mon trajet.

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Pourquoi faire ça?

Marcher une ligne de métro, c’est l’occasion parfaite pour découvrir ou redécouvrir un coin de pays qu’on croit connaitre. 

Personnellement, la ligne bleue, je l’ai empruntée à quelques reprises, mais sans plus. Je ne connais pas ou très peu les quartiers qu’elle traverse depuis sa mise en service, à la fin des années 80. Alors, pourquoi ne pas la marcher?

stm.info
stm.info

Ça tombe bien, puisque la marche, ça me connait. Je suis né avec une paire de chaussures de randonnée aux pieds. 

Qu’y a-t-il d’intéressant à voir durant le trajet? 

Puisque la ligne bleue n’est pas si longue (on y compte pour l’instant 12 stations), j’ai décidé de la séparer en deux sections: le tronçon qui relie la station Saint-Michel à la station Parc, puis de Parc au à la station Snowdon.

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À noter que je devrai refaire en partie l’exercice, lorsque le prolongement de la ligne bleue sera enfin complété jusqu’à la future station Anjou. Si tout va bien, l’inauguration de ce tronçon se fera en 2030. J’ai bien hâte!

Section 1 – De Saint-Michel à Parc – 5 km

J’ai décidé de commencer mon épopée à la station Saint-Michel, à l’est de ce qui est également connu dans le jargon du transport collectif montréalais comme la ligne 5. Pourquoi? Simplement parce que je connais un peu l’endroit, puisque je suis allé au cégep pas trop loin de là. 

L'une des entrées de la station Saint-Michel, sur la ligne bleue.
L'une des entrées de la station Saint-Michel, sur la ligne bleue. PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

J’essaie de me rapprocher le plus possible du tracé de la ligne bleue. Donc, en sortant des entrailles de la station, j’emprunte la rue Jean-Talon. Ma marche commence mal, puisque mon séjour en terre micheloise tombe la journée de collecte du recyclage ou des ordures. C’est dur à dire, puisqu’il y a pas mal de tout qui traine au sol. 

Je marche alors dans un coin où les blocs appartements à loyers modiques priment sur les duplex ou triplex typiques des quartiers centraux. Puis, je croise une première église, l’Église catholique Saint-Mathieu, tout près de la station d’Iberville. 

Rendu là, je me rends compte que je n’ai toujours pas pris mon café matinal. Je m’arrête alors au Café Sidou, qui a pignon sur rue sur Jean-Talon. J’y commande un espresso à 2,50$ (prix qui devrait être la norme partout à mon avis). Succulent. Je reprends mon pèlerinage. 

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À partir de là, je croise les stations Fabre et Jean-Talon, où le quartier devient de plus en plus commercial et animé par le trafic matinal et les quelques commerces qui ouvrent tôt. À quelques pas de là se trouve d’ailleurs le mythique Marché Jean-Talon.

La présence des voitures se fait sentir, mais je croise également plusieurs parents qui vont reconduire leur progéniture à l’école et à la garderie, à pied ou à vélo. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Sur le chemin, je spote une relique des élections municipales de novembre 2021: une pancarte de Martine Musau Muele, qui a été élue pour Projet Montréal. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Pour me rendre à la station de Castelnau, je quitte la rue Jean-Talon et bifurque vers un secteur un brin plus résidentiel dans le quartier Villeray. 

Me voilà alors sur la Place De Castelnau, aménagée sur la rue De Castelnau, entre la rue Saint-Denis et l’avenue de Gaspé. Ceux qui habitent le coin ont du choix, lorsque vient le temps de se commander un café, je vous le garantis. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
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Une fois arrivé à la station De Castelnau, où j’ai d’ailleurs rencontré le chauffeur-chanteur de la Société de transport de Montréal (STM), je marche 650 mètres pour finalement atteindre la station Parc et, par le fait même, la gare du Parc, anciennement la gare Jean-Talon, une beauté architecturale datant de 1931.

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PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
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Si jamais vous faites le même périple que moi et que vous avez un petit creux, un Maxi se trouve juste à côté. Il y a pire comme emplacement pour une épicerie. 

Section 2 – de Parc à Snowdon – 6,8 km

Voilà, je quitte le petit quartier de Parc-Extension pour embarquer dans la deuxième partie de ma longue marche de santé matinale. 

En me dirigeant vers la station Acadie, je change tranquillement de décor, arrivant alors dans un quartier industriel/résidentiel où les immeubles à condos ou appartements de style condo prennent davantage de place.

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Puis, on change rapidement de décor pour se rendre à la station Outremont, sur l’avenue Van Horne. Pour s’y rendre, il faut franchir la passerelle menant au pavillon MIL de l’Université de Montréal (UdeM), inauguré en 2019 et construit sur l’ancienne gare de triage d’Outremont du Canadien Pacifique, aménagée en 1910. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
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PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
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J’ai la brève impression de marcher dans Griffintown, avec les appartements/condos qui forment le voisinage de l’établissement universitaire.

Dans le secteur d’Outremont, on est dans un tout autre décor, comparativement au quartier Saint-Michel où on a commencé. Je me retrouve d’abord dans un quartier qui me rappelle que je n’aurai probablement jamais l’occasion de mettre la main sur une maison de ce format. Autrement dit, je fais face à des belles grosses baraques.

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

C’est d’ailleurs le clash qui me frappera le plus durant mon périple, l’écart de richesse flagrante entre des quartiers pas si éloignés les uns des autres. 

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Je croise à Outremont le seul et unique arrêt/stop bilingue du trajet. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
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Puis je fais mon bout de chemin jusqu’à la station Édouard-Montpetit, où se retrouvera dans un avenir rapproché une future station du REM.

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

En marchant dans le quartier, on croise la grande majorité des pavillons et campus de l’Université de Montréal (UdeM), dont l’un d’entre eux est directement relié à la ligne bleue via la station Université-de-Montréal. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Je suis passé devant une résidence qui abrite des appartements, mais qui sort de l’ordinaire avec son look de maison traditionnelle que l’on retrouve en Bavière. 

PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTO Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

Puis me voilà à la station Côte-des-Neiges, d’où l’on peut voir de loin le fameux pavillon Roger-Gaudry de l’Université de Montréal, affectueusement surnommé le phallus du mont Royal. 

L'extérieur du Pavillon Roger-Gaudry, l'adresse de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, à Montréal, mercredi le 8 août 2018. DARIO AYALA/AGENCE QMI
L'extérieur du Pavillon Roger-Gaudry, l'adresse de la Faculté de médecine de l'Université de Montréal, à Montréal, mercredi le 8 août 2018. DARIO AYALA/AGENCE QMI Dario Ayala / Agence QMI

En chemin vers l’ultime station, Snowdon, je passe devant le majestueux oratoire Saint-Joseph, sur le flanc nord du Mont-Royal. Au total, j’aurai croisé une dizaine d’églises sur mon chemin. 

PHOTOS Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures
PHOTOS Jean-Michel Clermont-Goulet | 24 heures

L’étiquette de «Ville aux 100 clochers» collée à Montréal prend tout son sens. 

Ç’a pris combien de temps?

Parcourir les quelque 9,7 km de tunnels de la ligne bleue en métro, ça prend 15 à 20 minutes. Or, à pied, c’est une tout autre affaire.

À la surface, en tentant de suivre le tracé exact, ce qui est relativement possible sauf à quelques endroits, j’aurai marché un peu moins de 12 km. 

Contrairement à ce que Google Maps m’indiquait, il ne m’aura pas fallu 2h20 pour faire le trajet, mais 2h40. Par contre, ça inclut ma petite pause-café et mes nombreux arrêts instantanés pour capturer mon parcours en images. 

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