«J’ai eu le temps de lui dire je t’aime»: son mari meurt dans un violent accident de la route à Laurier-Station


Jérémy Bernier
La femme d’un homme qui a péri à la suite d’une violente embardée près de Laurier-Station, en Chaudière-Appalaches, a eu tout juste le temps de lui dire qu’elle l’aimait avant qu’il ne succombe à ses blessures.
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Stanley O’Quinn, sa femme Cindy et leur fils se dirigeaient vers l’Île-du-Prince-Édouard, où ils demeurent, lorsque le drame est survenu vers 17h30 mercredi.
Ils étaient sur le chemin du retour après avoir visité leur fille en Ontario à leur retour de voyage en République dominicaine. Mais le cocktail météo qui s’est abattu sur le Québec le jour même ne leur a laissé aucune chance.
«On a roulé sur une plaque de glace et Stanley a perdu le contrôle. La camionnette s’est retrouvée sur le capot, dans le fossé», explique en anglais Mme O’Quinn, contactée par Le Journal.

Ils se trouvaient alors près du kilomètre 280 sur l’autoroute 20, à la hauteur de Laurier-Station. D’après les autorités, les conditions routières étaient particulièrement mauvaises dans ce secteur lors de l’embardée.
Un cauchemar éveillé
Par miracle, Cindy O’Quinn et son fils s’en sont sortis pratiquement indemnes. Mais le père de famille de 67 ans à la retraite n’a pas eu la même chance.
«Après l’accident, je lui ai demandé s’il était correct. Il m’a dit qu’il avait de la misère à respirer. J’ai eu le temps de lui dire je t’aime, puis les secours nous ont sortis de la voiture», raconte sa femme, un trémolo dans la voix.
Ce sont les dernières paroles que le couple s’est échangées. Selon leur fille Lindsay, Stanley O’Quinn serait décédé d’une crise de cœur sur place. Les paramédics n’ont même pas eu le temps de le transporter au centre hospitalier.
«C’est tout simplement un cauchemar éveillé», souffle la fille du couple.

Un homme aimé de tous
Les prochains jours s’annoncent sombrent pour Cindy O’Quinn et son fils qui devront gérer les assurances, la location d’une voiture, l’hébergement et la paperasse qui vient avec le décès d’un proche, alors qu’ils se trouvent à plus de 1000 km de chez eux.
«On doit attendre à mardi pour l’incinération de mon mari, avant de pouvoir le ramener en Ontario pour le service funéraire», soupire Mme O’Quinn, en route vers le lieu de l’accident à bord d’un taxi.
«Stanley était un homme incroyable, un gros ourson aimé de tous qui se faisait des amis partout où il passait», conclut émotivement sa femme.
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