J’ai essayé Limoncello, le nouveau bistro italien de Limoilou
Marianne White
Le Limoncello, un chaleureux bistro italien, vient tout juste d’ouvrir à Limoilou et déjà, il commence à conquérir les gens du quartier.
Je suis allée essayer le petit nouveau mercredi dernier et le restaurant était bien rempli, même au deuxième service. Ce n’est pas partout qu’il y a autant d’ambiance en pleine semaine.
«On est quasiment victimes de notre succès, me lance la copropriétaire Virginie Racine. Je ne pensais pas qu’il y allait avoir autant de monde en semaine. On est très contents.»
L’adresse intimiste d’une quarantaine de places s’est installée, au début de février, dans l’ancien local du Miyagi, qui, lui, a déménagé quelques portes plus loin sur la 3e Avenue.
La décoration a été revue pour y ajouter une touche italienne, notamment avec des citrons qui rappellent le nom du restaurant. Les murs de brique, les boiseries et les poutres apparentes ont été conservés, ce qui renforce le côté chaleureux.
«Ce n’est pas un endroit guindé avec des nappes blanches. On voulait un décor et une ambiance relax», précise la femme d’affaires de 29 ans, qui est copropriétaire avec son conjoint, Émile Lebel.
Des classiques sur le menu
Dès qu’ils ont su que Miyagi allait déménager, les partenaires ont mis la main sur le local bien situé sur cette artère en pleine effervescence.
«On est des fans de nourriture italienne et on trouvait que ça manquait dans le secteur», dit Virginie, qui avait une idée claire de ce qu’elle souhaitait: un bistro de quartier.
«On voulait se positionner dans le milieu. On a des plats plus chers, mais si la personne ne veut pas se payer ça, on a des plats de pâtes à 24$ et des verres de vin à 9$», précise-t-elle.
Je trouve que c’est un bon endroit pour une sortie avec des amis ou même en gang. Il y avait d’ailleurs plusieurs petits groupes lors de ma visite. Soyez avertis: les tables sont rapprochées, donc c’est un peu bruyant. Personnellement, je trouve que ça ajoute au charme de l’endroit, qui grouille de vie.
Le menu propose des classiques italiens, dont une dizaine d’entrées et autant de plats de pâtes et de pizzas. On y trouve aussi des viandes, dont des escalopes de veau ou de poulet.
Une touche signature
Le plateau d’antipasto m’a fait de l’œil et semble parfait à partager en groupe.
Mais nous avons suivi les conseils du directeur de salle, Anael Bédard, qui nous a suggéré les polpette couronnées d’une burrata coulante. Un excellent mariage, qui a pris tout son sens avec un accompagnement de pain maison.
Fait avec de la pâte à pizza et farci de mozzarella, il est badigeonné à sa sortie du four d’un beurre à l’ail. Une idée originale qui a vite conquis mon chéri.
Après cette copieuse entrée en matière, nous avons opté pour les pâtes au homard et crevettes ainsi que l’escalope de veau parmigiana.
J’ai aimé l’originalité dans les choix de pâtes – comme les mafalda (des rubans de lasagne) –, mais j’aurais pris une sauce un peu plus goûteuse. L’escalope manquait, quant à elle, un peu de tendreté.
J’aurais peut-être dû me laisser tenter par une pizza de style napolitaine que nos voisines de table ont engouffrée rapidement, visiblement satisfaites.
Le restaurant ne possède pas de four au bois et ne peut en installer un. Il fallait donc trouver une recette qui réussisse bien dans un four électrique.
«On est allés chercher des gens avec de l’expérience dans les pizzas pour trouver une façon de faire une croûte qui était à notre goût», indique Virginie.
Cette habituée du service à la clientèle dans les bars et restaurants aime tisser des liens avec les clients et cela se ressent dans l’accueil franchement sympathique de son équipe.
En fin de repas, elle offre une touche signature: une lampée du digestif acidulé et sucré qui donne son nom au restaurant.
«Je voulais faire les choses à ma manière. Et c’est en décidant d’offrir cette liqueur italienne à la fin du repas que j’ai pensé au nom Limoncello», termine-t-elle.