Jacques Martin : «J’ai encore l’amour et l’énergie pour ce sport»

Peu de gens devaient avoir un retour de Jacques Martin à Ottawa sur leur carte de bingo en début de saison, mais les Sénateurs ont renoué avec les moments les plus brillants de leur passé en renommant le Franco-Ontarien entraîneur-chef.

L’homme de 71 ans n’a pas occupé ces fonctions depuis 2011, quand le Canadien de Montréal l’a remplacé en milieu de saison par Randy Cunneyworth. Son dernier passage à la barre des «Sens» remonte à encore plus loin, soit de 1996 à 2004. 

«C’est spécial d’être de retour après si longtemps, mais j’ai encore l’amour et la passion et même l’énergie pour ce sport. J’aime être aux côtés des joueurs pour les voir s’améliorer et progresser. C’est notre objectif : nous voulons nous améliorer chaque jour», a lancé mardi en point de presse celui qui a succédé de façon intérimaire à D.J. Smith. 

Le directeur des opérations hockey Steve Staios a vanté lundi les qualités de Martin. Selon lui, l’entraîneur de carrière a le caractère voulu pour relancer une formation en manque d’inspiration. 

«Je suis excité par notre équipe de hockey, a lancé le nouveau pilote. J’aime notre jeunesse, j’aime notre enthousiasme, notre énergie et nos aptitudes. Je crois qu’il y a quelques aspects à travailler, c’est un processus, mais je suis emballé par ce nouveau défi.»  

«Nous devons mieux gérer les matchs, a ajouté Martin. Dans une rencontre, il y a des hauts et des bas et nous devons être en mesure de calmer la tempête. Nous devons nous améliorer sur les unités spéciales et porter attention aux détails. Il faut lire le jeu et réagir.» 

Avec «Alfie» 

L’instructeur ottavien ne s’amène pas seul derrière le banc, puisque Daniel Alfredsson l’accompagnera en tant qu’adjoint. Le Suédois s’est implanté dans la Ligue nationale grâce à Martin et il est sans contredit devenu le joueur le plus important de l’histoire de l’organisation.  

«Je suis très chanceux d’avoir Daniel au sein de mon personnel. Il amène des éléments intéressants, lui qui est membre du Temple de la renommée, et qui a été proche de ce groupe cette saison. Il est très respecté et bien informé», a-t-il expliqué. 

«Je connais Jacques depuis longtemps. Je sais ce qui est important pour lui et quel message il veut faire passer, a rétorqué Alfredsson. Nous avons connu beaucoup de succès, atteignant les séries année après année. Ça n’arrive pas si tu ne portes pas attention aux détails et que tout le monde joue les uns pour les autres.» 

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«Alfie» a eu son baptême du feu derrière le banc des Sénateurs en novembre, pendant le voyage de l’équipe en Suède. Il a rapidement compris qu’il s’agissait d’une autre paire de manches, mais il attaque ce nouveau défi avec entrain. 

«Tu es directement dans l’action. Vous constatez à quel point ça va vite et avec quelle rapidité les décisions doivent être prises. Je l’apprécie d’une façon différente que lorsque je suis assis en haut. C’est facile à observer parce que tout semble plus lent. D’être tout près, c’est la meilleure chose après avoir été joueur», a-t-il souri. 

Les deux comparses étaient rapidement envoyés dans le bain puisqu’Ottawa affrontait mardi soir les Coyotes, en Arizona.