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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Jacob Fowler fait le saut chez les pros

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Nicolas Cloutier et Jonathan Bernier

2025-04-04T14:31:08Z
2025-04-04T15:35:34Z
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C’est officiel: Jacob Fowler est maintenant un membre de l’organisation du Canadien.

Après s’être donné quelques jours pour réfléchir à son avenir, le gardien de but de 20 ans a apposé son nom au bas d’un contrat de trois ans, qui entrera en vigueur à compter de la saison prochaine, tirant ainsi un trait sur sa carrière universitaire.

Entre-temps, il se joindra au Rocket en vertu d’un contrat de la Ligue américaine pour le reste de la saison. Il est attendu à Laval le 9 avril.

Fowler suit donc la courbe d’apprentissage qu’il avait établie plus tôt cette saison.

«Je pense que je suis prêt pour le niveau professionnel. D’ailleurs, chaque jour, je m’entraîne pour me rapprocher du prochain niveau. Je veux le faire plus tôt que tard», avait déclaré Fowler dans une entrevue réalisée avec Le Journal dans le cadre du Beanpot, en février.

La troupe de Pascal Vincent, qui se trouve présentement dans l’Ouest canadien pour y disputer deux rencontres à Abbotsford, a déjà assuré sa place pour les séries éliminatoires.

Il sera intéressant de voir quelle utilisation fera le pilote québécois de Fowler lors des cinq dernières rencontres qu’il restera à disputer à la campagne du Rocket. Il serait surprenant que l’Américain se joigne à la formation lavalloise pour jouer les troisièmes violons.

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C’est Connor Hughes qui risque d’écoper. Fowler formera donc un tandem avec Cayden Primeau... ou Jakub Dobes. De la façon dont Primeau se débrouille depuis qu’il a été cédé au Rocket, il ne serait pas surprenant de le voir obtenir un rappel pour le sprint final du calendrier du Canadien.

Mais, on s’éloigne du sujet.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Fowler touche à son rêve

Fowler s’amène dans l’organisation du Canadien après avoir largement dominé les rangs universitaires américains pendant deux ans. La seconde saison s’est terminée abruptement pour ses coéquipiers de Boston College et lui, dont l’objectif était de remporter le titre national de la NCAA.

Il pourrait donc offrir une belle bataille à Primeau et Dobes pour le poste d’auxiliaire à Samuel Montembeault dès le prochain camp d’entraînement.

«C’est certain que mon objectif, c’est de jouer pour le Canadien. Quand ça se produira, ce sera un rêve qui deviendra réalité», avait-il également mentionné lors du même entretien.

Néanmoins, vaut mieux ne pas brûler les étapes. On a justement vu ce que ça a donné avec Primeau, dont le niveau de confiance fluctue d’une semaine à l’autre, possiblement en raison d’une mauvaise gestion de sa progression dans les années antérieures.

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Une erreur qu’il ne faudrait pas répéter non plus avec Dobes, soit dit en passant.

Rien de pressant

D’ailleurs, plus tôt cette semaine, une source près du dossier avait rappelé au Journal que la réalité d’un gardien de but est bien différente de celle d’un attaquant ou d’un défenseur. D’abord parce que le développement prend plus de temps. Puis parce qu’il n’y a pas une position plus ingrate. Surtout pour un jeune de 20 ans.

«Quand un attaquant fait une erreur, personne ne s’en rend compte. Si ça vient d’un défenseur, ça paraît un peu plus. Et quand c’est celle d’un gardien, tout le monde le sait parce qu’il a les yeux sur lui.»

Voilà pourquoi, contrairement aux Ryan Leonard, Gabriel Perreault, Jimmy Snuggerud et autres recrues qui ont amorcé leur carrière dans la LNH au cours des derniers jours, la signature de ce contrat n’avait rien de pressant.

À part pour Boston College, qui doit maintenant se tourner vers le portail des transferts pour tenter de dénicher son prochain gardien numéro un. Trente-trois hommes masqués se trouvent actuellement sur cette liste.

Dominant et prometteur

Getty Images via AFP
Getty Images via AFP

Depuis sa sélection au troisième tour par les Canadiens au repêchage de 2023 (69e au total), Fowler a outrageusement dominé la NCAA avec Boston College, présentant des fiches de 32-6-1 et 25-7-2 en 2023-2024 et 2024-2025 respectivement. Il a régné en roi et maître dans le circuit collégial américain.

Considéré comme l'un des plus beaux espoirs à sa position, Fowler a gagné partout où il est passé. Il n'y a pas un niveau de compétition qu'il n'a pas survolé au cours de sa jeune carrière. Les membres de l’organisation du Tricolore le tiennent en très haute estime. Quand le prodige James Hagens est débarqué à Boston College avant le début de la saison, il avait confié que Fowler était presque impossible à déjouer lors des séances sur glace.

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Au cours de la dernière semaine, ses ex-coéquipiers Ryan Leonard, avec les Capitals, et Gabriel Perreault, avec les Rangers, ont fait leurs débuts dans la LNH. C’est peut-être ce qu’il serait advenu de Fowler si le Tricolore n’était pas au cœur d’une course à finir pour l’obtention d’une place en séries éliminatoires.

Mais un espoir qui excelle autant est scruté à la loupe. Si les experts sont majoritairement très optimistes au sujet du potentiel de Fowler et de sa capacité à devenir un gardien de premier ordre au plus haut niveau, un contact dans la USHL s’est montré plus prudent dans un échange de messages privés.

«Il est très bon, a-t-il assuré. Mais je ne suis pas aussi emballé [que les autres]. Il est gros, mais de la façon qu’il joue, il se présente dans son filet comme étant petit. Il a toujours eu de bonnes équipes devant lui. Mais ça demeure un gardien athlétique qui réalise le premier arrêt.

«Je ne le vois juste pas au même niveau que d’autres gars.»

Un débat animé

Le caractère et la personnalité de Fowler avaient volé la vedette dans une vidéo des coulisses du repêchage partagée par le CH à l'été 2023.

On y voyait Fowler confiant, allumé et bien au fait des tendances des attaquants de la USHL, ligue dans laquelle il évoluait l'année de son repêchage.

L'espoir avait aussi fait l'objet d'un débat animé entre les recruteurs Vincent Riendeau et Billy Ryan. Ce dernier tenait mordicus à Fowler.

«Ce gars-là [gagne des matchs]. Il le fait depuis qu’il a 10 ans. Notre but est de gagner la coupe Stanley. Je veux le gars qui gagne le plus. Il a toujours été le meilleur gardien. On va regretter de ne pas le prendre», avait plaidé un Ryan bien en verve. Un échange qui avait rapidement fait le tour des réseaux sociaux.

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