J'aimerais voir Mélanie Joly à la mairie de Montréal!


Gilles Proulx
Comme ministre de Justin Trudeau depuis presque dix ans, Mélanie Joly s’est aguerrie et elle pourrait réaliser l’an prochain son vieux rêve de devenir la mairesse de la métropole, nous débarrassant ainsi de la bande d’extraterrestres de Valérie Plante!
Mélanie Joly, illustre inconnue en 2013, avait alors fondé son propre parti politique et finit 2e dans la course à la mairie de Montréal contre Denis Coderre.
L’heure est peut-être bientôt venue pour elle de s’asseoir à l’hôtel de ville puisque les astres s’alignent.
- Écoutez la chronique de Gilles Proulx via la chaîne télévisée QUB, à la radio du 99,5 FM et en balado audiovisuel via la plateforme QUB:
Naufrage libéral
En ce moment, le paquebot libéral fédéral coule. Les chaloupes de sauvetage commencent à se remplir de rescapés.
Dans ce sauve-qui-peut, il y aura peut-être Mélanie Joly.
Je vois en elle une candidate prometteuse qui oserait aller là où d’autres craignent de s’aventurer: sur le terrain de l’hôtel de ville de Montréal.
Cette politicienne charismatique pourrait coaliser autour d’elle des talents et des gens d’expérience pour donner une solution de rechange à cette administration Plante dont les idéaux favorisent toujours une clientèle par rapport à une autre...
Français fragile
Sur un plateau de télévision, lorsque Mélanie Joly allait faire le saut dans le paquebot de Trudeau, j’avais été très dur avec elle.
Mes confères Richard Martineau, Gilles Duceppe et Mario Dumont m’avaient reproché d’avoir été trop impitoyable à l’endroit de celle qui chantait alors les louanges du trudeauisme 2.0.
Mais comme ministre responsable des langues officielles, Mélanie Joly a perdu ses illusions et elle sait désormais — elle l’a reconnue — la fragilité de la langue française.
Avec une première magistrate comme Mélanie Joly, notre métropole aurait peut-être l’occasion de reprendre sa personnalité distincte.
Je sais bien que Mélanie Joly est une fédéraliste... mais Valérie Plante également!
Et contrairement à Mme Plante, je ne pense pas que Mme Joly oublierait de s’exprimer en français dans ses allocutions.