«J'ai le coeur brisé» - Kim Clavel


Mathieu Boulay
Depuis le début de sa carrière, Kim Clavel rêvait à un combat de championnat du monde. Il devait avoir lieu le 17 décembre au Centre Bell. Toutefois, une blessure au bas du corps a contrecarré ses plans.
Lundi, Clavel a informé son promoteur Yvon Michel qu’elle était aux prises avec une blessure qui l’empêchait de s’entraîner à son maximum.
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Deux jours plus tard, la boxeuse est allée rencontrer le médecin Francis Fontaine afin d’avoir un diagnostic plus précis. Ses doutes sont confirmés: elle est contrainte à une période de repos et de traitements de trois semaines.
«J’ai le cœur brisé, a affirmé Kim Clavel lors d’un point de presse de GYM. Je suis maintenant dans la phase résilience. Je n’ai pas le choix de penser à moi et de guérir.»
«J’ai trop d’éthique et de professionnalisme pour prendre part à un combat pas préparée. J’ai manqué plusieurs entraînements en raison de cette blessure-là. Elle nous a forcés à commencer notre camp une semaine plus tard que prévu.»
On se revoit bientôt avec de plus amples détails pour la suite des choses. Je vous aime. ❤🥊 #womenboxing #TeamClavel pic.twitter.com/Gv1JgpkvVR
— Kim Clavel (@KKlavel) November 26, 2021
Même si ça ouvre la porte aux spéculations, Clavel n’a pas voulu divulguer la nature exacte de sa blessure. Tout ce qu’on sait, c’est qu’une opération n’est pas dans les plans. Par contre, pour qu’elle annule un combat, on peut penser que c’est assez sérieux.
La bonne décision
Clavel a tenté de cacher sa douleur à ses entraîneurs Danielle Bouchard et Stéphan Larouche. Toutefois, elle n’a pas pu déjouer ces deux personnes qui la côtoient depuis une dizaine d’années.
«Depuis que je travaille avec Kim, tant chez les amateurs que chez les professionnelles, on n’a jamais annulé ou reporté un combat, a mentionné Bouchard. Prendre cette décision a été difficile, mais c’était la chose à faire en tenant compte de tous les aspects.»
À mesure que le camp avançait, Clavel était de plus en plus hypothéquée. Pas la meilleure façon de se préparer pour le combat plus important de sa carrière.
«Chaque fois, on devait réajuster son plan d’entraînement, a confirmé Bouchard. On devait remettre des séances. On était dans un processus compliqué.»
«Ça finit par jouer dans la tête d’une athlète. Ça ne fonctionne pas. C’était impossible de mettre Kim dans un combat de championnat du monde alors qu’elle n’était pas à 100 %.»
Pas une garantie
Cette blessure risque de causer des maux de tête au promoteur Yvon Michel. Toutefois, il en a vu d’autres durant sa longue carrière.
«J’ai déjà parlé à la WBC [qui] est prête à sanctionner le combat à une date ultérieure, a souligné l’homme d’affaires québécois. J’ai déjà amorcé des discussions avec le promoteur de la championne, Pepe Gomez.»
«Pour le moment, nous n’avons pas de date précise à donner. Selon le Dr Fontaine, Kim pourrait être capable de se battre en février. Avant de faire des plans, on va attendre que Kim soit rétablie.»
Celle qui devait affronter la Québécoise, la championne Yesenia Gomez, risque de se tourner vers une autre adversaire dans les prochaines semaines.
«On devrait être capable de continuer avec le même contrat, a ajouté Michel. Je crois que ça va se jouer autour des frais d’entraînement de Gomez. Elle a déboursé des montants pour aller s’entraîner à Mexico et on regarde pour la dédommager même si ça ne fait pas partie de notre entente.»
«Toutefois, on ne peut pas garantir que Gomez va attendre que Kim soit rétablie. Si elle va dans une autre direction, on trouvera un autre plan pour Kim.»