Itinérance : les refuges débordent déjà à Montréal

Avec le temps froid, les refuges pour personnes itinérantes débordent à Montréal, tout comme les haltes aménagées à leur attention; et la détresse y est omniprésente.

«C'est un défi à toutes les nuits et on n'est pas à l'abri d'autres morts en itinérance cet hiver», raconte la directrice des services d’urgence de la Mission Old Brewery, Émilie Fortier.

Le café de la Mission Old Brewery est devenu un dortoir pour plusieurs. Soir après soir, les 65 places sont prises et ce, depuis six mois. Les intervenants doivent refuser des personnes dans le besoin, alors que les grands froids ne sont même pas encore arrivés.

«J'ai dû refuser trois personnes et on ne sait pas si on va pouvoir les relocaliser et on est le 3 décembre. Donc, effectivement, quand on va se reparler à moins 40, je ne sais pas ça va être quoi les solutions», mentionne Mme Fortier.

Les ressources d'hébergement d'urgence sont à pleine capacité déjà. Montréal compte 1600 lits et le ministre Lionel Carmant a annoncé en novembre dernier 188 nouvelles places.

«Old Brewery, on fait le service de navette. Il faut qu'on ait plus de... d'oxygène dans le système pour s'assurer que tout le monde ait une place», affirme le président et chef de la direction de la Mission Old Brewery.

Avec un coût moyen de 1,000$ pour un studio et 1,600$ pour un 4 et demi, les défis sont énormes même pour ceux qui se sont récemment retrouvés dans la rue.

«Présentement, pour trouver un logement, ça prend plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Pourtant, on a l'argent pour payer le loyer, on a l'argent pour accompagner la personne, mais on n'a pas le logement», clame Émilie Fortier.

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