Itinérance: des personnes de retour dans l’autogare du Havre de Chicoutimi
Ève Beauregard | TVA Nouvelles
Avec le froid, les personnes en situation d’itinérance étaient de retour mercredi dans l’autogare du Havre de Chicoutimi, à Saguenay.
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Malgré l'opération de démantèlement d'un refuge en mars dernier, ils étaient près d'une dizaine mercredi à squatter les lieux.
En mars dernier, la Ville de Saguenay avait fait appel à une agence de sécurité, Sécurité Mahikan de Mashteuiatsh, pour assurer la surveillance des lieux durant quelques semaines.
La Ville a fait appel pour une deuxième fois à l'agence du mois de juillet à novembre. Deux contrats de 33 000 et 26 000$. Actuellement, aucune agence n'est mandatée pour la surveillance.
«Avoir une agence en permanence, ce n’est pas inintéressant, mais pour l'instant, ce n'est pas nécessaire. L'autogare est quand même bien. Je pense que les gens n'ont pas à payer pour ça», a affirmé Mireille Jean, conseillère municipale du secteur.

La surveillance est assurée par les policiers de la Ville. Durant le passage de l’équipe de TVA Nouvelles mercredi après-midi, les itinérants ont été évincés. Au même moment, les employés de la Ville s'affairaient à fermer le système de chauffage.
«On va cesser de le chauffer, ce qui fait que ça ne deviendra pas une halte chaleur pour les personnes en état d'itinérance. Ces personnes-là, il y a des ressources qui existe, il y a la maison des sans-abris, le travail de rue», a énuméré Mme Jean.
Un montant de 450 000$ a d'ailleurs été alloué dans le dernier budget pour revitaliser le secteur. La conseillère municipale Mireille Jean se rendra sur place la semaine prochaine pour établir les priorités.

«Est-ce qu'on refait la peinture comme on a fait en 2022? On refait les fenêtres, les portes? Est-ce qu’on fait un grand nettoyage? Est-ce qu'on met de la musique? Ce sont toutes des choses possibles et ensemble on va décider des priorités et des possibilités avec le budget qu'on a», a affirmé la conseillère.
La réputation de l'autogare reste à reconstruire auprès des citoyens, qui dans certains cas, ont confié préférer se stationner dans la rue.
«C’est un lieu qui a toujours été sécuritaire et qui l'est encore. Maintenant il reste le sentiment de sécurité qui va augmenter le sentiment de plaisir d'y aller qu'on va augmenter», a conclu Mme Jean.