Itinérance: de nouveaux espaces communautaires au sous-sol de l’église Saint-Roch

Le sous-sol de l’église Saint-Roch continuera de servir de lieu de répit pour la population en situation d’itinérance, en plus d’être transformé en espace multifonctionnel pour un coût évalué à 11,9 millions $ d’ici 2028.

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C’est du moins ce qui est envisagé par la Ville de Québec, selon un appel d’offres publié mercredi, dans lequel elle sollicite des services professionnels en architecture pour le réaménagement du sous-sol de l’église Saint-Roch.

Cet endroit stratégique est devenu depuis quelques années un lieu de répit d’une cinquantaine de places où les personnes en situation d’itinérance peuvent se protéger du froid en hiver ou de la chaleur en été. Il abrite présentement trois organismes communautaires.

«La Ville souhaite créer un lieu multifonctionnel avec des espaces polyvalents pour y accueillir des organismes et des projets communautaires, culturels et de loisirs. Elle vise à répondre aux besoins de la communauté, dynamiser le secteur, favoriser un sentiment d’appartenance et contribuer à l’épanouissement de chacun et au renforcement de la cohésion sociale», explique le porte-parole Jean-Pascal Lavoie.

En 2028

La Ville souhaite notamment consolider le service de répit pour les personnes vulnérables, avec l’appui de ses partenaires. Les lieux seront climatisés, mis aux normes et mieux aménagés.

L’appel d’offres fait aussi mention d’installations de distribution et de préparation alimentaires et d’espaces administratifs pour les organismes. Les planchers et les murs seront rafraîchis et des toilettes seront ajoutées en nombre «adéquat», dont un bloc sanitaire pour les besoins du service de répit.

Le coût des travaux est évalué à 11,9 millions $, mais ce montant pourrait être ajusté après l’élaboration des plans et devis. La mise en service est souhaitée à la fin 2028.

Bien accueilli

L’organisme Répit Basse-Ville, qui offre le service de répit, s’est réjoui de ce développement. Depuis son ouverture en décembre 2023, l’achalandage n’a fait qu’augmenter, souligne Ariane Desharnais, coordonnatrice générale administrative.

«Ce n’est pas juste d’offrir un espace où venir se réchauffer, mais c’est aussi d’offrir un soutien psychosocial qui va permettre aux gens de venir se rattacher vers les services», souligne-t-elle.

Dans les derniers mois, le quartier Saint-Roch a fait la manchette fréquemment pour ses défis en matière d’itinérance, de sécurité et de cohabitation.

En mars, le maire Bruno Marchand a annoncé un plan de près de 2 millions $ pour lui donner un «électrochoc».

«Ça fait quand même un moment qu’on sait que c’est en train de se travailler, donc c’est une bonne nouvelle de savoir que ça va enfin se concrétiser. On sait que les locaux, ça répond à des besoins, mais c’est loin d’être idéal», a ajouté Mary-Lee Plante, coordonnatrice au Regroupement pour l’aide aux itinérants et itinérantes de Québec.