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L'article provient de Le Journal de Montréal

Itinérance dans le métro de Montréal : «On ne s’est pas enrôlé dans l’armée, on est préposé à l’entretien»

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Agence QMI

2025-03-13T19:07:30Z
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L’annonce de mesures temporaires par la Société des transports de Montréal (STM) pour renforcer la sécurité dans le métro ne fera que «déplacer le problème» sans mettre fin à la violence auxquelles doit faire face certains utilisateurs et employés, craint la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM.

En entrevue avec Benoit Dutrizac, son président, Kevin Grenier, a d’entrée de jeu affirmé ne pas avoir été consulté dans l’élaboration de ces mesures.

«On ne fait pas partie de la solution», a-t-il déploré sur les ondes de QUB radio au 99,5FM Montréal.

Même s’il se réjouit que la Ville ait décidé «de prendre action», il estime que les personnes qui ont élu domicile dans les stations de métro «ne se laisseront pas faire».

«Il reste de voir comment on va [appliquer ces mesures]. Mais s'il faut les mettre dehors, on va juste déplacer le problème dans la station d’à côté parce qu'ils n'ont pas plus de place à aller. Ils font des campements l'été, on les défait. On les retourne vers le métro, et la tu les sors... ils vont aller ou ces gens-là?» se demande M. Grenier qui estime qu’il s’agit du «jeu du chat et de la souris».

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• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission de Benoit Dutrizac, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

La sécurité dans le métro, «une aberration»

Pour Kevin Grenier, «c’est inconcevable que les clients ne puissent pas prendre le transport en commun en toute sécurité». «On ne se sent plus en sécurité dans le transport en commun, et a mon avis c’est une aberration».

Même son de cloche du côté du syndicat du transport qui souligne que l’insécurité dans le métro touche de plein fouet les employés, comme les préposés à l’entretien.

«C'est une situation qui est rendue critique en 2025. Déjà l'année passée, on parlait de situation critique. En 2025, on a doublé les agressions au niveau du personnel d'entretien», a déclaré le président du syndicat, Bruno Jeannotte.

Il raconte d’ailleurs l’histoire d’une préposée qui s’est fait courir après par deux personnes en situation d'itinérance, avant que l’un d’eux ne l’immobilise et que l'autre la menace de la frapper.

«On ne s'est pas enrôlé dans l'armée. On est préposé à l'entretien.»

Il souligne que ces agressions «donne des séquelles physiques et des séquelles psychologiques qui durent longtemps, voire qui sont permanentes».

Écoutez l’entrevue complète ci-dessus.

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