Itinérance à Montréal: mesures insignifiantes


Loïc Tassé
Le métro de Montréal sera désormais nettoyé de ses itinérants. Oui, mais où iront-ils et en quoi ceci règle-t-il le problème?
Rien ne sera réglé.
Les itinérants se retrouveront dans les rues et les ruelles avoisinantes.
Ouvrir les églises, comme le suggérait Québec solidaire, n’arrangera rien, d’autant plus que celles-ci n’ont pas l’argent pour accueillir les itinérants, ne serait-ce qu’en frais de ménage et de chauffage.
Alors quoi? Tout le monde connaît la solution.
Solution
Il faut replacer en institution psychiatrique une partie de ces pauvres gens. Les maintenir dans la rue est non seulement cruel, mais aussi coûteux.
Parce que les frais d’intervention, les subventions aux organismes d’aide, les frais médicaux, etc., coûtent une fortune aux contribuables. Une étude récente évaluait les coûts par itinérant à 70 000$ par année! Ils sont 10 000 à Montréal. Une facture de 700 millions par an.
Et c’est sans compter les pertes de revenus occasionnées par les itinérants aux commerçants des rues où ils se concentrent, ainsi que les autres inconvénients importants qu’ils occasionnent aux gens qui travaillent.
Cœur du problème
On touche ici le cœur du problème. Quand les itinérants commencent à nuire à l’activité économique, quand ils entravent les déplacements des travailleurs et qu’ils rendent plus dangereux les lieux qu’ils fréquentent, alors, le problème franchit les limites du tolérable.
Pourtant, les travailleurs paient pour les chèques d’aide sociale des itinérants, pour leurs frais dentaires, pour leurs frais de santé, pour les banques alimentaires, pour l’aide aux problèmes de dépendance, etc.
Les droits des itinérants briment sérieusement les droits des travailleurs et ceux des autres citoyens en général.
Nos élus doivent agir en gardant cette logique en tête.
Mais ils ne le font que trop peu, parce qu’ils redoutent les foudres des organismes communautaires et les poursuites devant les tribunaux.
Mesures dures
Habiter dans la rue n’est pas un droit qui l’emporte sur la sécurité et le bien-être des autres citoyens.
Régler le problème de l’itinérance exige des mesures plus dures et plus étendues que celles qui viennent d’être prises par le métro de Montréal.
Les itinérants doivent recevoir de l’aide malgré leurs désirs, parfois, de ne pas la recevoir.
Ils doivent être forcés, le cas échéant, à suivre des programmes de désintoxication. Avec un suivi adéquat.
Ils doivent être forcés, au besoin, à recevoir une formation qui leur permettra de se réinsérer dans le marché du travail.
Ceux qui sont trop malades pour travailler doivent être placés.
Encore une fois, toutes ces mesures coûteront moins d’argent et seront moins cruelles que de laisser les itinérants à la rue.
Les Québécois ne peuvent pas non plus prendre soin des itinérants du monde entier. Dans certains cas, des itinérants devraient être retournés à leur province d’origine, ou même parfois, à leur pays d’origine.