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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

La libération des otages israéliens de Gaza est attendue «lundi matin»

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AFP

2025-10-12T11:33:55Z
2025-10-12T16:20:24Z
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Israël attend dimanche avec émotion le retour des otages retenus à Gaza, prévu tôt lundi matin, peu avant une visite express du président américain dans le pays, suivie en Égypte par un sommet international pour la paix.

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Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé dimanche que son pays était prêt à accueillir «immédiatement» tous les otages retenus dans le territoire palestinien, deux jours après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas.

La libération des otages de Gaza est attendue «tôt lundi matin», selon le gouvernement israélien. Le vice-président américain, J.D. Vance, avait déclaré peu avant qu’elle pouvait survenir à «tout moment».

Selon des sources proches des négociations, le Hamas a «terminé les préparatifs» en vue de la libération des otages vivants, et continue d’exiger en échange que soient relâchés des chefs palestiniens.

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Photo AFP
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Première étape du plan présenté par Donald Trump afin de mettre un terme à la guerre, le retour en Israël des 48 otages, vivants ou morts, doit s’accompagner de la libération par Israël de 250 personnes détenues pour des «raisons de sécurité», dont de nombreux condamnés pour des attentats meurtriers anti-israéliens, et de 1700 Palestiniens arrêtés dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

Toutefois, un responsable gouvernemental a affirmé dimanche qu’Israël ne libérerait les détenus palestiniens qu’après confirmation que tous les otages ont été rendus.

La quasi-totalité a été enlevée lors de l’attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre à Gaza.

Parallèlement au retrait progressif déjà amorcé de l’armée israélienne, le plan américain prévoit dans une phase ultérieure que le Hamas soit exclu de la future gouvernance de la bande de Gaza et que son arsenal soit détruit.

Une source au sein du mouvement islamiste palestinien a affirmé dimanche que le Hamas avait renoncé à tout rôle dans un futur gouvernement à Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.

Les hôpitaux mobilisés

Dès samedi, des hôpitaux israéliens qui avaient pris en charge les otages lors de précédentes libérations se sont préparés à plusieurs scénarios.

L’administration pénitentiaire israélienne a de son côté dit avoir transféré des prisonniers palestiniens dans deux prisons spécifiques en vue de leur libération.

«L’accord n’est pas simple, mais c’est un moment historique», a commenté dimanche le président israélien, Isaac Herzog, depuis la Place des otages, à Tel-Aviv.

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La veille, sur ce parvis devenu le centre névralgique de la mobilisation pour obtenir la libération des otages, beaucoup d’Israéliens ont témoigné de leur gratitude à l’égard de l’administration américaine, alors que Donald Trump est attendu lundi à 9h20 pour quelques heures en Israël, sa première visite depuis son retour à la Maison-Blanche.

Après un échange avec M. Nétanyahou, M. Trump s’exprimera devant le Parlement et rencontrera des proches d’otages.

Il partira pour Charm el-Cheikh, en Égypte, à 13h, pour coprésider avec son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, un «sommet pour la paix [à Gaza]», en présence de dirigeants de plus de 20 pays et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Aucun responsable israélien ne sera présent au sommet, dont l’un des enjeux sera la gouvernance à venir de la bande de Gaza, ravagée par la guerre.

Le Hamas ne sera pas non plus présent.

Des camions en attente

Sur le terrain, des journalistes de l’AFP ont vu dimanche des Gazaouis se rendre sur les marchés, où le prix des denrées a baissé, le cessez-le-feu promettant un assouplissement du blocus imposé par Israël.

Des camions chargés d’aide sont entrés par le point de passage de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, tandis que d’autres attendaient depuis le petit matin à Rafah, le point de passage voisin, sur la frontière entre Gaza et l’Égypte.

Certains chargements auraient déjà été pillés, selon plusieurs témoignages d’habitants.

«Nous ne voulons pas vivre dans une jungle, nous exigeons que l’aide soit sécurisée et distribuée avec respect pour les gens», a déclaré à l’AFP Mohammed Za’rab, un jeune homme devant des cartons au sol, le long d’une route empruntée par les camions.

Des policiers municipaux se sont déployés dans le camp de Nousseirat, dans le centre du territoire, a constaté un photographe de l’AFP, entre les monticules de décombres et de déchets, tandis que des centaines de milliers de déplacés ont regagné le nord du territoire pour retrouver la plupart du temps leur maison en ruines.

Le plan de Donald Trump prévoit une augmentation significative de l’aide humanitaire dès l’arrêt des combats, mais des responsables humanitaires ont déclaré à l’AFP ne pas voir de changements.

Amjad Shawa, le directeur du réseau des ONG palestiniennes PNGO, estime qu’il manque encore beaucoup de «détails» pour que soit mis en œuvre cet aspect du plan.

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