Isabelle Blais prend la parole sur les réseaux sociaux: «Je suis tannée de fermer ma gueule»

Une artiste québécoise a pris la parole, sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les nombreuses critiques à l’égard du milieu culturel selon lesquelles les productions ne vivent que de subventions et des fonds publics. 

«Tannée qu’on me sorte que les artistes sont subventionnés. Au Québec, les subventions vont d’abord à la santé, à l’éducation, au transport, aux PME, à l’agriculture, et la culture reçoit 2% du budget public. Ceux qui dénoncent les artistes ignorent, oublient ou font semblant», a clamé l’actrice et autrice-compositrice-interprète Isabelle Blais dans une publication sur X, la semaine dernière.

Celle qui a notamment joué dans Québec-Montréal, de Ricardo Trogi, ainsi que Les invasions barbares, de Denys Arcand, est venue s’expliquer lors d’une longue entrevue, jeudi, au micro de Karima Brikh, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal.

Selon M^me Blais, il y a une «méconnaissance» du milieu artistique. Elle affirme que les artistes présentent des «facettes» différentes de notre culture, un peu à l’image d’un «miroir», et qu’ils détiennent une place importante dans la société.

Et il n’est pas justement rare que le milieu culturel se confronte à celui du politique. D’ailleurs, Isabelle Blais soutient que, bien que certains artistes ne s’intéressent pas du tout à la politique, d’autres, souvent plus vieux et avec plus d’expérience, «osent» davantage s’enquérir de leur droit de s’exprimer librement pour dénoncer les situations qui, selon eux, sont problématiques.

«Avec le passage des années, à un moment donné, on dit: "Je suis tannée de fermer ma gueule. J’ai envie de m’exprimer de façon respectueuse, mais j’ai envie peut-être de contribuer davantage et ne pas juste craindre toujours les conséquences d’une prise de parole"», paraphrase-t-elle.

Voyez l’entrevue intégrale avec Isabelle Blais dans les extraits ci-dessus.