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L'article provient de Le Journal de Québec
Culture

Pour le comédien Irdens Exantus: La diversité, devant et derrière la caméra, est «très importante»

Ben Pelosse / JdeM
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Photo portrait de Guillaume Picard

Guillaume Picard

2025-05-31T10:00:00Z
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Né au Québec de parents ayant immigré de Haïti, le talentueux comédien Irdens Exantus croit que la diversité dans nos écrans est «très importante».

C’est ce qu’il nous a déclaré dans le cadre d’un entretien entourant le lancement de la nouvelle série Le dernier des monstres, qui sera diffusée sur illico+ à compter du jeudi 5 juin.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Est-ce que la diversité est de plus en plus significative dans nos écrans, selon vous?

Je suis super content et je vois le changement, mais je veux que ça continue. Des acteurs issus de la diversité ont l’occasion d’avoir des personnages riches. On a effectué ce travail-là d’amener des personnes racisées à l’écran, mais je me demande si on n’est pas rendus à avoir plus de personnes de la diversité derrière la caméra, d’avoir beaucoup plus de scénaristes et de réalisateurs qui vont apporter, justement, des nuances à l’écriture pour que l'on comprenne un peu plus la réalité d’un jeune noir d’origine haïtienne qui a grandi à Montréal.»

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Faut-il avoir des quotas pour assurer la diversité?

Si on n’avait pas ça, on n’aurait pas pu défoncer de plafond de verre. Je veux pour ma part me prouver que je suis là pour les bonnes raisons, pas juste pour les quotas.

Ben Pelosse / JdeM
Ben Pelosse / JdeM

Avez-vous déjà eu la chance de visiter la perle des Antilles, où vos parents sont nés?

Oui, et chaque fois l’expérience fut enrichissante. Mais je me souviens que pendant le tournage de Guibord s’en va-t-en guerre, j’ai comme vécu une crise existentielle, en me disant que j’aurais pu vivre là-bas. C’est comme s’il y avait quelque chose qui me liait à cette terre-là, qui rendait le sentiment fort, qui me faisait m’imaginer dans un monde parallèle ce que je serais devenu si mes parents y étaient restés. C’est une dualité en même temps de ne pas être en Haïti, mais plutôt au Québec, et que des gens ne me considèrent pas totalement comme Québécois.

Rêvez-vous d’une carrière à l’extérieur des frontières du Québec?

Moi, c’est l’Europe dont j’ai toujours rêvé, la France et la Belgique, la francophonie. Et pourquoi pas les États-Unis, mais il faudrait que je travaille mon accent (rires).

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