Intimidation à l’école: un père de Saguenay dénonce le manque d’action

L'histoire de ce père qui s'en serait pris à un jeune qui intimidait son garçon de 13 ans dans Lanaudière a des échos jusqu'au Saguenay puisqu’un père de la région, qui voit sa fille subir de l'intimidation, se dit lui aussi à bout de ressources.

Ils sont plusieurs à dénoncer que le système scolaire protège davantage les intimidateurs que leurs victimes.

«On est tellement délaissé et on se sent tellement démuni que c'est la seule solution qui nous reste des fois», explique l’homme qui tient à préserver son anonymat pour protéger l'identité de sa fille.

Il sait que ce n'est pas la chose à faire et estime qu’on ne peut pas intimider pour combattre l’intimidation. 

Mais il comprend comment un père peut se retrouver au bout du rouleau. 

«On a demandé de l'aide partout que ce soit à l'école ou même au poste de police de la ville, déplore-t-il. Et chaque fois, c'est la même affaire. Ils se relancent la balle.» 

Sa fille a reçu pendant plusieurs années des insultes, en plus de se faire enfermer dans des casiers. 

Elle s’est même fait pousser devant des véhicules qui étaient en marche.

Chaque établissement scolaire au Québec a un plan de lutte à l'intimidation. 

«Les écoles mettent en place des moyens et on mesure chaque année ou aux deux ans les impacts de ces moyens-là pour faire ressortir un pourcentage d'élèves qui se sentent souvent ou toujours en sécurité », explique la coordonnatrice aux communications du Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay, Louise Noël.

Cette statistique atteignait 84 % en 2018 et 89% l'an dernier, à la suite des sondages menés dans les différents établissements du Centre de services scolaire des Rives-du-Saguenay.