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L'article provient de Le Journal de Montréal
Justice et faits divers

La DPJ débarque d'urgence dans un camp de jour, les parents dans le flou

Les parents ignorent ce qui a pu motiver la DPJ à débarquer d’urgence

Le camp Hiboux des jeunes est situé au bord du lac Bleu à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides. Environ la moitié des enfants qui le fréquentent ont des besoins particuliers.
Le camp Hiboux des jeunes est situé au bord du lac Bleu à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides. Environ la moitié des enfants qui le fréquentent ont des besoins particuliers. Photo tirée de Facebook
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Photo portrait de Nora T. Lamontagne

Nora T. Lamontagne

2022-07-16T02:36:09Z
2022-07-16T03:14:55Z
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Des dizaines de parents des Laurentides sont dans le néant après l’intervention d’urgence de la DPJ, mercredi, dans un camp de vacances pour enfants, dont certains à besoins particuliers.

«On n’a même pas d’indices! Est-ce que la plainte concerne tout le camp? Un moniteur en particulier? Des agressions sexuelles, physiques?», se demande Marie-Eve Petit, traductrice.

Son garçon de 9 ans fréquentait le camp Hiboux des jeunes, à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides, jusqu’à ce qu’elle reçoive mercredi dernier un appel de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

À la demande de l’organisme et sans plus d’explications, la mère de famille a dû s’empresser d’aller chercher son fils autiste en sortie à la Ronde.

D’autres parents ont récupéré leur enfant au retour de l’activité, en pleurs et passé minuit, sous l’œil de plusieurs intervenantes de la DPJ et de policiers venus en renfort.

«Ça m’a brisé le cœur. C’est ça que la protection de la jeunesse fait vivre aux enfants?», demande le directeur général du camp Dave Allaire, alias Nemo.

Les activités du camp ont été annulées jeudi et vendredi.

La DPJ précise que le camp n’a pas été, à proprement parler, fermé, mais que les parents ont été invités à en retirer leur enfant en raison d’une enquête concernant «des éléments signalés».

Un vrai casse-tête

Nombre de parents ont été pris au dépourvu, avant que la réouverture du camp soit finalement annoncée pour la semaine suivante.

Mélanie Gébauer et sa fille de 7 ans qui fréquentait le camp.
Mélanie Gébauer et sa fille de 7 ans qui fréquentait le camp. Photo courtoisie

«J’ai dû me retourner sur un dix cents, ça m’a causé beaucoup de stress», raconte Mélanie Gébauer, une préposée aux bénéficiaires.

À ce désarroi s’est ajoutée la peine de plusieurs enfants.

«Mon fils perd ses amis, ses activités. C’était beau à voir, il vainquait ses peurs en faisant de l’escalade...», confie Lori-Anne Valiquette, dont le garçon de 7 ans a un TDAH avec de l’anxiété. 

En raison de l’intervention de la DPJ, la famille n’a pas encore décidé s’il remettra les pieds au camp. 

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