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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Interruptions de service: le grand patron du REM est «désolé» et «déçu»

Photos Agence QMI, Joël Lemay et Stevens LeBlanc
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Gabriel Côté

2025-02-19T15:46:21Z
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«Désolé» et «déçu», le grand patron du Réseau express métropolitain (REM) admet que les nombreuses interruptions de service dans les derniers jours ne sont «pas acceptables», et il promet encore une fois d’améliorer le système.

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«Je constate qu’il y a des problèmes, j’en suis désolé, j’en suis très déçu personnellement, et surtout pour les usagers. Mais ce que je veux dire, c’est qu’on les adresse et qu’on les résout», a dit le PDG de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, lors d’une entrevue plutôt corsée au 98,5, mercredi matin.

Le REM a encore une fois connu des ratés, mardi matin, en raison d’un problème d’aiguillage, c’est-à-dire du système qui sert aux changements de voies. Une opération de déglaçage a été nécessaire, ce qui a causé une longue interruption de service dans les deux directions.

«Dans nos prescriptions, clairement le système doit fonctionner lorsqu’il y a 44 centimètres de neige en 24 heures. Là, on n’a pas eu 44 centimètres en 24 heures!» s’est défendu M. Arbaud, alors que deux tempêtes de neige totalisant plus de 70 centimètres se sont abattues sur Montréal en quelques jours. «Je ne suis pas content après les fournisseurs.»

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Le grand patron du REM a également plaidé que «le système a fonctionné pendant des mois à 99%-100% de fiabilité». Mais quand l’animateur Patrick Lagacé lui a demandé s’il voulait être félicité pour cela, il a répondu que non.

Primes

Selon le dernier rapport annuel de la Caisse de dépôt, la rémunération totale de M. Arbaud s’est élevée à 1,7 M$ en 2023, ce qui comprend son salaire de base et ses bonis.

Appelé à dire si ces bonis dépendent du bon fonctionnement du service, le PDG de CDPQ Infra a répondu «oui» du bout des lèvres, en ajoutant qu’il n’a encore reçu aucun boni pour l’année en cours.

M. Arbaud s’est également fait demander combien de fois il prend lui-même le REM chaque semaine. «Une fois», a-t-il affirmé, tout en précisant qu’il n’habite pas sur la Rive-Sud de Montréal.

«Pourquoi le prenez-vous alors?» a interrogé l’animateur.

«Pour voir», a répondu M. Arbaud, en disant n’avoir jamais été lui-même témoin d'une interruption de service alors qu’il était à bord.

Responsabilité

Rappelons que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a tenu mardi une réunion d’urgence avec les responsables du REM afin d’envisager des pistes de solution aux nombreux problèmes qui plombent le service actuellement.

Les firmes Alstom et AtkinsRéalis, la Caisse de dépôt, et l’Autorité régionale de transport métropolitain y ont pris part.

«J’ai demandé que chacun prenne sa part de responsabilité, et que collectivement, les partenaires trouvent et appliquent des solutions pour régler les pannes», a déclaré la ministre sur son compte X à l’issue de la rencontre.

Deux nouvelles branches du REM, menant à Deux-Montagnes et dans l’ouest de l’île de Montréal, doivent entrer en fonction en octobre prochain.

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