Interruption du transport de marchandises par barge en Basse-Côte-Nord
Alexandre Cantin
Le transport de marchandises par barge à Saint-Augustin en Basse-Côte-Nord est mis sur pause en raison d’un manque de personnel.
C’est ce qu’évoque la Société des traversiers du Québec (STQ), qui n’a toujours pas trouvé de capitaine pour assurer le service qui permet le transport de marchandises lourdes.
La barge NM Rivière Saint-Augustin fait habituellement le lien entre le quai fédéral, qui est situé sur la rive ouest de la rivière, et la municipalité de Saint-Augustin qui, elle, est située du côté est.
Pour pallier la situation, la STQ mettra en place à compter de jeudi un service par hélicoptère.
Le transport de denrées périssables et de carburants sera privilégié vers cette municipalité, qui n’a pas de lien routier avec le reste du Québec.
Le transport par barge reprendra le 22 juillet, mais seulement pour une période de huit jours.
Des résidents mécontents
Pour les résidents de Saint-Augustin, la situation est inacceptable.
La directrice générale de la municipalité, Corain Driscoll, déplore les conséquences de l’arrêt du service pour la population.
Mme Driscoll y voit un problème de gestion de la société d’État. Elle soulève notamment des problèmes de sécurité publique et de disponibilité de matériaux de construction et l’impossibilité pour les citoyens de sortir de leur village avec leur voiture pour les vacances estivales.
«Nous avons besoin de nous déplacer», s’est insurgée Mme Driscoll. Nous sommes les seuls au Canada qui n’ont pas cette liberté.»
Selon elle, la seule solution viable à long terme est la construction d’un pont pour relier les deux rives de la rivière.
À la fin des années 2000, le premier ministre Jean Charest en avait fait une promesse, mais le projet ne s’est jamais réalisé.
La STQ n’a pas accordé d’entrevue à ce sujet, mais son porte-parole Bruno Verreault indique que les démarches pour embaucher un capitaine pour opérer la barge se poursuivent.
Entretemps, le service de transport de personnes continue d’être assuré entre les deux rives.