Internet par fibre : plus de concurrence d’ici 6 mois au Québec
Agence QMI
Le CRTC est intervenu, lundi, pour forcer les géants des télécommunications à ouvrir leur réseau de fibre optique aux revendeurs, afin de générer plus de concurrence et, ultimement, faire baisser les prix au Québec et en Ontario.
Depuis une vingtaine d’années, les grands câblodistributeurs doivent vendre des services de gros à de plus petites entreprises, qui peuvent ensuite, à leur tour, vendre des services internet par câble à leurs clients. Les services par fibre optique échappent cependant à cette règle pour le moment.
En attendant la fin d’une consultation publique sur cet enjeu qui se poursuivra en 2024, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a ordonné, lundi, aux géants Bell Canada et Telus Communication d’ouvrir temporairement leur réseau de fibre optique (FTTP) aux plus petits joueurs d’ici six mois au Québec et en Ontario. D’autres entreprises, comme Cogeco ou Vidéotron, ne sont pas touchées par cet ordre pour le moment.
Le choix de ces deux provinces n’est pas anodin. «À la fin de 2022, les concurrents indépendants fondés sur les services de gros desservaient 47 % moins d’abonnés en Ontario et au Québec que deux ans auparavant», a noté le CRTC qui s’inquiète de cette diminution rapide de la concurrence.
«La décision initiale d'aujourd'hui offrira de nouvelles options en matière d'Internet à plus de cinq millions de foyers», a souligné la présidente et principale dirigeante du CRTC, Vicky Eatrides, par communiqué.
Cette décision fait suite à un décret adopté par le gouvernement Trudeau au début de l’année pour demander au CRTC de trouver des façons de «promouvoir la concurrence, l’abordabilité, les intérêts des consommateurs et l’innovation».