Internationaux d’Australie: Félix Auger-Aliassime n’a toujours pas trouvé la solution à l’énigme Daniil Medvedev

Il y a de ces joueurs qui en hantent d’autres durant toute leur carrière. Il est encore trop tôt pour dire si Daniil Medvedev occupera ce rôle dans celle de Félix Auger-Aliassime, mais le Russe semble bien parti pour le faire.

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Pour la septième fois en autant de rencontres, samedi au troisième tour des Internationaux d’Australie, le Russe a indiqué la porte de sortie au Québécois. 

Et cette fois, ça n’a rien eu à voir avec ce duel épique que s’était livré les deux hommes il y a deux ans, sur ces mêmes terrains de Melbourne, quand Medvedev avait dû combler un déficit de deux manches à zéro, sauvant une balle de match au passage, pour vaincre «FAA» en quarts de finale. 

Non, dans cet affrontement de troisième tour disputé à heure de grande écoute en Australie (19h, heure locale, 3h, heure de l’Est), la troisième tête de série a cette fois eu des allures de meneur tout du long: 6-3, 6-4 et 6-3, en 2 h 09 min de jeu, malgré les lourdes frappes du Québécois et un bris réalisé tôt au deuxième set. 

Les organisateurs avaient réservé le deuxième terrain le plus prestigieux du site aux deux joueurs, le Margaret Court Arena, pour ce duel qui aurait pu donner des flammèches entre l’ancien numéro 1 mondial et l’ancien sixième, que le classement a relégué au rôle de 27^e tête de série pour cette quinzaine en raison de sa saison 2023 pénible. 

Mais le feu n’a jamais pris. Notamment car Medvedev, du haut de ses 6 pi 6 po, est l’un des meilleurs, sinon le meilleur au monde, sur surface dure. 

Encore trop de cadeaux

Il en a de nouveau fait la démonstration samedi, avec du jeu méthodique malgré les quatre heures qu’il avait passées sur le terrain il y a deux jours, pendant que le Québécois de 23 ans s’embourbait à nouveau dans ses fautes directes (43 dans ce match). 

Si ç’avait pu très bien passer au deuxième tour contre le qualifié français Hugo Grenier (il en avait alors fait 46 en quatre manches), ce ne fut pas le cas contre le champion du US Open de 2021. 

Du bon quand même

Il y aura tout de même eu du bon dans cette quinzaine pour Félix, même s’il l’aurait assurément souhaitée plus longue. 

Il y aura passé le premier tour dans un tournoi majeur, une première depuis... les Internationaux d’Australie de l’an dernier, où il s’était avoué vaincu en quatrième ronde face au Tchèque Jiri Lehecka.

Il aura su puiser au fond de lui pour retrouver le momentum dans son premier match, quand le tenace Autrichien Dominic Thiem est revenu de deux sets perdus pour créer l’égalité dans la rencontre. 

Une victoire émotive en cinq manches et autant d’heures de laquelle il pourra assurément s’inspirer quand il se retrouvera le dos au mur. 

Et il ne se sera pas embourbé dans de mauvaises pensées contre Grenier, en deuxième ronde, quand le Français, 178^e au monde, a remporté le deuxième set. 

Comme une grande victoire

Au contraire, Auger-Aliassime est revenu avec un jeu d’attaque tout en confiance pour remporter les deux manches suivantes, pendant qu’en cette journée complètement folle de mercredi, les favoris ont presque tous trimé très dur sur les courts. 

Ça, c’est déjà une grande victoire en soi, au lendemain d’une saison où il a certes peiné avec des blessures, mais aussi, avec sa confiance. 

En attendant de pouvoir se rebâtir un classement qui pourra lui éviter de croiser ces grandes têtes aussi tôt dans les plus grands tournois.