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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Interdiction de prier ouvertement dans les écoles: le PLQ appuie Drainville

MARCEL TREMBLAY/AGENCE QMI
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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2023-04-26T20:58:45Z
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Le Parti libéral du Québec appuie la directive du ministre Bernard Drainville, qui bannit les salles de prières des écoles publiques et interdit aux élèves de prier ouvertement.  

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«L'école publique, [...] c'est un lieu d'apprentissage, c'est ça, la mission, a affirmé mercredi le chef intérimaire libéral Marc Tanguay. L'école est laïque et est là pour offrir un enseignement à tous».  

Depuis la semaine dernière, il n’est plus permis de transformer une classe en salle servant à la «pratique religieuse». Le ministre de l’Éducation l’a proscrit. Plus encore, les jeunes qui fréquentent l’école publique québécoise ne pourront plus prier ouvertement ou de manière ostentatoire dans les murs de leur établissement scolaire. 

L’opposition libérale est en accord avec la directive de Bernard Drainville. Marc Tanguay attend maintenant de voir de quelle manière elle sera appliquée sur le terrain. «La laïcité, il faut que ce soit un fait, donc des locaux [...] dédiés à la prière dans nos écoles, non. Puis, l'application de la directive, c'est important qu'elle soit faite», a même insisté le chef intérimaire.  

Le Parti québécois a salué lui aussi la décision du gouvernement Legault de bannir les salles de prières. Le député péquiste Pascal Bérubé continue néanmoins de réclamer que les écoles privées soient elles aussi assujetties à la Loi 21 interdisant les signes religieux chez les enseignants.  

S’ils s’opposent à des salles réservées exclusivement aux prières dans le réseau scolaire, les solidaires jugent toutefois que les élèves devraient pouvoir avoir accès à un local multidisciplinaire.  

Et interdire la prière dans les écoles est inapplicable et amènera plus de problèmes que de solutions, selon Québec solidaire. «Ce n'est pas gérable, cette affaire-là!», a commenté la députée Manon Massé. 

Rappelons que des experts consultés par Le Journal estiment que l’interdiction de prier ouvertement, qui va au-delà des salles de prière, pourrait être contestable sur le plan juridique. 

Des organismes musulmans réfléchissent d'ailleurs à la possibilité de contester cette directive devant les tribunaux. 

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