Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Intelligence artificielle: Facebook fait du lobbyisme auprès du ministère de l’Économie

La multinationale californienne tient à «participer à la feuille de route en IA menée par le ministère»

AFP
Partager
Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2025-07-25T13:46:36Z
Partager

Facebook cogne à la porte du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) pour «partager son expertise» en intelligence artificielle (IA).

Jeudi dernier, un lobbyiste de la firme de relations publiques TACT s’est inscrit pour la maison mère de Facebook, Meta, de Menlo Park, en Californie.

On peut y lire que Facebook veut être entendue «dans le cadre de la réflexion du gouvernement du Québec sur l’intelligence artificielle (IA)».

La charge publique visée est le MEIE (ministre, directeur de cabinet, personnel de cabinet, sous-ministre, sous-ministre adjoint, cadre, ministre délégué).

Interrogé par Le Journal, Facebook a refusé de fournir plus de détails.

Au cabinet de la ministre de l’Économie, Christine Fréchette, on indique qu’il n’y a pas eu de rencontre encore.

«Meta va participer à une feuille de route en IA menée par le ministère», résume-t-on.

Meta a engrangé des profits de 63 milliards $ l'an dernier. Son PDG est Mark Zuckerberg, qui a une fortune de 339 milliards $, selon Forbes.

Mark Zuckerberg, PDG de Facebook et cofondateur de Meta.
Mark Zuckerberg, PDG de Facebook et cofondateur de Meta. AFP
Mandats actifs

Facebook a trois mandats actifs de lobbyisme chez nous.

Le géant du web veut également s’entretenir avec l’État sur les impacts des écrans et des réseaux sociaux sur les jeunes et elle veut discuter des plateformes numériques.

Fin mai, la chercheuse de l’Université McGill Joëlle Pineau a laissé son poste de vice-présidente de la recherche en intelligence artificielle chez Meta.

Rappelons que, l’an dernier, des chercheurs ont pris la parole pour demander aux gouvernements de mieux montrer aux Québécois les retombées concrètes des 7,5 G$ de fonds publics investis dans leur stratégie.

«On parle d’argent public à des firmes qui vont soit se faire acheter, comme Element AI, ou faire faillite, comme Imagia», avait déploré Myriam Lavoie-Moore, chercheuse à l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).

Publicité
Publicité