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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

«Insolvable», Cavalia est menacée de se faire liquider ses biens

L’entreprise québécoise pourrait devoir liquider ses actifs en Beauce et en Estrie

La ferme de Cavalia sur le chemin Élie à Sutton pourrait être saisie.
La ferme de Cavalia sur le chemin Élie à Sutton pourrait être saisie. Photo tirée de FACEBOOK, CAVALIA
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Photo portrait de Olivier Faucher

Olivier Faucher

2025-03-28T04:00:00Z
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Les ennuis financiers s’aggravent pour Cavalia, qui est «insolvable» et ne respecte plus ses engagements selon Desjardins, qui menace de saisir ses biens immobiliers en Beauce et en Estrie.

Depuis le 10 mars dernier, la Caisse Desjardins du Plateau-Mont-Royal menace de liquider les actifs de l’entreprise québécoise de divertissement Cavalia.

Deux préavis de vente en contrôle judiciaire visent ainsi deux propriétés de l’entreprise de divertissement, soit son immeuble d’entreposage à Saint-Côme-Linière, en Beauce, et son écurie de Sutton, en Estrie.

Cet immeuble d'entreposage de Saint-Côme-Linière en Beauce appartenant à Cavalia est aussi dans la mire de Desjardins.
Cet immeuble d'entreposage de Saint-Côme-Linière en Beauce appartenant à Cavalia est aussi dans la mire de Desjardins. Stevens LeBlanc/JOURNAL DE QUEBEC

Les documents obtenus par Le Journal indiquent que la Caisse Desjardins a octroyé des prêts hypothécaires de 6,5 M$ pour chacune des propriétés en plus d’un prêt de 15 M$ pour les biens mobiliers appartenant à illumi par Cavalia, ce qui peut inclure les équipements qu’on retrouvait sur ces parcours lumineux extérieurs.

Elle «n’opère plus»

Or, Cavalia se retrouverait en défaut de paiement et aurait «omis/négligé» de donner suite à une demande de remboursement datée du 28 février, dit la Caisse Desjardins.

De plus, Cavalia est «insolvable et n’opère plus», selon les documents, qui vont jusqu’à alléguer que la compagnie a «transféré des actifs, consenti des prêts ou avances à des sociétés non emprunteuses sans le consentement du créancier», pour une somme d'environ 226 000$.

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Un spectacle de Cavalia en 2018.
Un spectacle de Cavalia en 2018. Photo PIERRE-PAUL POULIN

En outre, l’entreprise fondée par Normand Latourelle ne respecte plus ses engagements financiers envers Investissement Québec, Développement économique Canada et Société de développement des entreprises culturelles, toujours selon la Caisse Desjardins.

Parmi ces trois organismes gouvernementaux, seul Développement économique Canada a accepté de nous indiquer quel montant il avait prêté, soit un contribution remboursable de 2 M$ en 2021 «pour un projet visant à appuyer l’expansion d’une attraction touristique».

Elle cumule des dettes s’élevant à 8,3 M$ envers la Caisse et dispose de 60 jours depuis le 10 mars pour lui payer ce montant ou remédier à ce qui lui est reproché, sans quoi ses propriétés seront saisies.

Cavalia n'a pas donné suite aux questions du Journal.

Dans le pétrin à Laval

Il s’agit d’une nouvelle tuile pour Cavalia, qui est traînée depuis l’automne dernier devant les tribunaux par la Ville de Laval, car elle a laissé de nombreux équipements et déchets de son site illumi sur le terrain de la municipalité.

L’entreprise avait alors admis au Journal qu’elle était aux prises avec des problèmes financiers qui ralentissaient ce démantèlement.

Les équipements d'Illumi qui traînaient toujours sur le site du spectacle à Laval en novembre dernier.
Les équipements d'Illumi qui traînaient toujours sur le site du spectacle à Laval en novembre dernier. Photo MARTIN CHEVALIER

Laval a échoué en décembre à être payée pour l’occupation qu’elle juge illégale du site par Cavalia. La deuxième étape de sa demande d’injonction visant à expulser l’entreprise n’a pas encore été débattue devant un juge.

- Avec Philippe Langlois, Bureau d'enquête

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