Inquiétante démonstration de force
Luc Laliberté
Pendant que les projecteurs sont braqués sur Marioupol, l’armée russe poursuit les préparatifs pour un assaut sur le Donbass avant le 9 mai.
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Cette date, considérée par la Russie comme le « jour de la victoire » en 1945, serait celle privilégiée par le président Poutine pour l’annonce d’une victoire à saveur patriotique.
Pour préparer le terrain et lancer un message à ses opposants, le président russe a mis en scène l’annonce d’un essai concluant du puissant missile intercontinental Sarmat.
Cette « arme unique », surnommée Satan 2, peut transporter une dizaine d’ogives nucléaires et le ministère de la Défense avance qu’elle jouit de la plus longue portée de destruction au monde.
Pas son plein potentiel
Si Vladimir Poutine roule des mécaniques, sur le terrain, le déploiement des forces russes n’a pas encore atteint son plein potentiel.
Les troupes de l’envahisseur multiplient les tirs d’artillerie et les bombardements le long de l’axe Izioum-Mykolaïv, mais on dénote peu de mouvements sur le terrain.
Alors qu’on accélère le pas pour regrouper et coordonner les effectifs, les dirigeants russes s’apprêtent à annoncer une victoire à Marioupol.
Condamnés à la guerre souterraine et confrontés au manque de ravitaillement, les résistants ukrainiens ne se bercent plus d’illusions.
Course contre la montre
Le succès des opérations russes pourrait donc reposer sur la rapidité avec laquelle les généraux pourront disposer d’une force de frappe maximale.
Pendant ce temps, des alliés de l’Ukraine comme les États-Unis s’assurent d’acheminer très rapidement armes, munitions, hélicoptères et véhicules de transport. Le temps presse.
