Inondé en 2024: il rebâtit son épicerie grâce à l’inspiration de Gilles Villeneuve et de Guy Lafleur

Un entrepreneur de Berthierville, qui a subi des pertes de 16 millions de dollars après une inondation majeure, a rebâti son épicerie grâce à l’inspiration de ses idoles Gilles Villeneuve et Guy Lafleur.

Ce fut une des plus grosses réclamations d’assurances pour les inondations qui ont frappé le Québec en août dernier. Avant le début des travaux de reconstruction, le propriétaire Jimmy Mondor a posé un geste significatif.

Il a pris soin de prendre un cadre dans son bureau dans lequel on retrouve une photo de Villeneuve et Lafleur ensemble et qui est autographié par le Démon Blond. La seule chose qu’il a conservée du sinistre.

«Chaque fois que je monte dans le bureau, je vois mon Gilles et mon Guy qui me regardent, explique Jimmy Mondor. Au cours de leurs carrières respectives, ils ont encaissé des coups durs et ils se sont toujours relevés.

«Ce sont deux inspirations pour moi. Dans le coin, on est fait fort et on a la couenne dure.»

Villeneuve, un ancien pilote de Formule 1, est originaire de Berthierville, alors que Lafleur a été propriétaire d’un restaurant sur le bord de l’autoroute 40 pendant plusieurs années.

Le fil d’arrivée en vue

Le IGA de Berthierville rouvrira ses portes le 26 juin prochain, après dix mois de travaux. L’excitation est palpable entre les murs de l’épicerie.

«On voit enfin le fil d’arrivée. Il y a de l’excitation et de la fierté. On a réussi à faire ce que plusieurs pensaient impossible», indique M. Mondor.

Lors de l’inondation, l’eau a monté jusqu’à une hauteur de 38 pouces dans le magasin. Tout l’équipement et le stock ont été déclarés «perte totale» par les assureurs.

«On pensait que ce serait seulement un peu de nettoyage et qu’on repartirait quelques jours plus tard, souligne l’homme d’affaires. En voyant cela, les assureurs ont décidé que c’était majeur et qu’il fallait rebâtir au complet.»

Au lendemain de cette annonce, il a décidé de relever la tête et de foncer droit devant.

«C’était le défi d’une vie. J’ai décidé de tourner ce drame en défi et en plaisir.»

Ce qui est ironique, c’est qu’il avait investi 3 M$ en 2022 pour refaire une beauté à son magasin. Ce beau travail a été anéanti en quelques heures.

Excellent taux de rétention

Malgré l’inondation, le propriétaire a placé ses employés au centre de ses préoccupations. Il leur a payé leur plein salaire durant les six premiers mois des travaux.

Par la suite, il est parvenu à leur donner une somme additionnelle en plus de leur assurance-emploi grâce à un programme gouvernemental prévu pour les cas extrêmes. Les employés ont grandement apprécié son geste et ils le lui rendent bien alors qu’ils seront presque tous de retour pour la réouverture.

«Je me suis assuré que personne ne manque de rien. Durant les travaux, je leur ai demandé de se concentrer sur leurs études et de se garder en forme.»