Ingérence de la Chine au Canada: est-ce que Trudeau a quelque chose à cacher?

Yasmine Abdelfadel
Devrait-on craindre pour notre démocratie? Le simple fait de devoir se poser cette question est inquiétant et grave.
Chaque jour, de nouvelles révélations sont publiées dans les médias faisant état d’allégations de tentative d’influence, pour ne pas dire d’influence, de la Chine sur nos élections.
Chaque jour, de nouveaux liens sont établis, de nouveaux documents sont coulés, de nouvelles suspicions émergent.
Chaque jour, analystes, chroniqueurs, journalistes, élus, experts et citoyens spéculent et émettent des suppositions qui puissent expliquer, justifier la situation.
Est-ce que le premier ministre a quelque chose à cacher?
Est-ce que le premier ministre et son entourage étaient au courant?
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Ont-ils eu des discussions avec le député Han Dong quant à ses liens avec le Parti communiste chinois?
Est-ce que le PLC et le premier ministre avaient des raisons de croire que l’avertissement du SCRS concernant ce même député était non fondé et dépassait leur mandat?
Comment se fait-il que celui responsable de rédiger un rapport sur les potentiels incidents d’ingérence étrangère lors des élections fédérales en 2021, M. Morris Rosenberg, soit la même personne qui était à la tête de la Fondation Trudeau lorsque celle-ci a reçu un généreux don d’un million de dollars, dont une grande partie destinée à l’Université de Montréal, de la part d’un richissime homme d’affaires d’origine chinoise?
Cerise sur le sundae, une conversation interceptée par les services de renseignement canadien entre ce même homme et des diplomates chinois en 2014 portait sur ce don.
C’est peut-être une coïncidence, nous ne cherchons qu’à être rassurés. Mais le silence du gouvernement est préoccupant. Est-ce de la naïveté ou de la panique? Mystère.
Toujours est-il que ça ne sent pas bon et chaque jour qui passe sans avoir des réponses claires de la part du gouvernement contribue à miner la confiance des électeurs envers le processus électoral.
Il ne suffira pas de bannir TikTok des cellulaires des fonctionnaires fédéraux pour nous rassurer. Penser le contraire serait nous prendre pour des valises. Seule une commission d’enquête indépendante peut dissiper ce mystère qui donne froid dans le dos.