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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Infractions avec ses travailleurs mexicains: «On a fait quelques erreurs», reconnaît le patron de BRP

Il affirme cependant avoir toujours traité ses employés «de façon juste et équitable»

José Boisjoli, président et chef de la direction de Bombardier Produits récréatifs
José Boisjoli, président et chef de la direction de Bombardier Produits récréatifs Photo courtoisie
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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2024-02-13T05:00:00Z
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Trois mois après avoir plaidé coupable à une quarantaine d’infractions concernant ses travailleurs mexicains à Valcourt, le numéro 1 du fleuron québécois du ski-doo a reconnu en entrevue au Journal avoir «fait quelques erreurs».

«On a fait quelques erreurs, mais, à un moment donné, faut tourner la page, et passer à d’autre chose», a laissé tomber en entrevue au Journal José Boisjoli, président et chef de la direction de Bombardier Produits récréatifs (BRP), de Valcourt, en Estrie.

Le grand patron de l’entreprise québécoise de ski-doo a fait cette déclaration en marge de son passage au Cercle canadien, lundi, dans un grand hôtel de la métropole.

«Juste et équitable»

En octobre dernier, Radio-Canada a révélé que la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) avait remis 76 constats d’infraction à Bombardier Produits récréatifs (BRP) l’été dernier.

Le diffuseur public nous apprenait ensuite que BRP venait de plaider coupable à 41 infractions, dont 15 pour ne pas avoir donné de talons de paye, 25 concernant des heures supplémentaires non payées et 1 concernant le registre d’un travailleur.

Or, lundi, le numéro 1 de BRP a réagi en disant que «ce modèle n’avait jamais été fait». «On a fait un peu ce que l’on fait avec des expatriés professionnels. On a fait des expatriés d’usine. On les a amenés ici. Ça a duré entre trois mois et un an», a-t-il détaillé.

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«On a traité nos employés de façon juste et équitable», a insisté José Boisjoli, qui a conclu une entente avec la CNESST dans ce dossier.

«Fait au Mexique»

Plus tôt dans son allocution, devant un parterre d’affaires, José Boisjoli a vanté le Mexique, où se trouvent la moitié de ses 20 000 travailleurs.

Là-bas, «tout est moins cher», a-t-il lancé à l’auditoire. Il a évoqué des projets d’usines qui prennent à peine de 15 à 18 mois pour être construites et être prêtes à produire.

Pour éviter le taux de roulement de 7% à 9% dans certaines installations mexicaines, le président de BRP a raconté comment il s’y prenait pour garder ses employés.

Alors qu’un employé mexicain sur trois n’a souvent pas l’eau courante à la maison, BRP offre un service de nettoyage de vêtements, qui fait fureur auprès des familles là-bas.

«Les gens arrivent à l’usine le matin avec leur linge sale et repartent le soir avec leur linge propre», a illustré Boisjoli.

Faits saillants

Près de 4000 personnes travaillent pour BRP à Valcourt, dont 2000 d’usine et 2000 professionnels (design, ingénierie), et 500 à Shawinigan. L’entreprise a quatre usines au Mexique (10 000 travailleurs). Elle vaut plus de 7 milliards de dollars en Bourse.

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