Inflation: les PME québécoises prévoient de nouvelles hausses des prix

Pour faire face à l'inflation, une grande majorité de PME québécoises (73 %) estiment qu’elles devront encore augmenter leurs prix. 

• À lire aussi: Économiser en achetant

• À lire aussi: Près de la moitié des Canadiens réduisent leurs déplacements à cause de l’inflation

• À lire aussi: Ce défi viral sur TikTok promet des épargnes rapides; un expert donne son avis

C’est ce que révèle une nouvelle étude de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) qui a comparait des données recueillies en janvier 2023 à celles de la même période l’année précédente.

Les chiffres dévoilés lundi montrent que les pressions inflationnistes ne s'atténuent pas pour les entreprises, au contraire.

«Il est vrai que le sommet de l'inflation semble derrière nous, cependant les niveaux actuels sont bien supérieurs à ce que nous avons connu. De plus, cette pression continue sur l'augmentation des coûts affaiblit nos PME qui sont d'un côté encore fragilisées par les deux ans de pandémie et de l'autre, ralenties par la pénurie de main-d'œuvre», a déclaré François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.

Pour contrer l’inflation, 73 % des propriétaires de PME ont affirmé qu’ils devront augmenter leur prix en 2023, une proportion similaire à l’an dernier. 

Un peu plus de la moitié (59 %) prévoient de travailler plus d'heures pour alléger les coûts de la main-d'œuvre (contre 52 % en 2022). 

Aussi, 43 % des PME comptent réduire temporairement la marge bénéficiaire afin de rester concurrentiels (38 % en 2022), et 32 % vont réduire leurs investissements et prévisions de croissance (29 % en 2022).

Selon le rapport, l’augmentation de certains coûts par le gouvernement du Québec (cotisations au RPC/RRQ, congés de maladie payés, taxes et impôts, salaire minimum, etc.) font partie des défis auxquelles 48 % d’entre elles ont dû faire face en 2022. La FCEI interpelle le gouvernement pour qu’il soutienne les petites entreprises, notamment avec réduisant la fiscalité.

«Le Québec est la province où les taxes sur la masse salariale sont les plus élevées au Canada», a également ajouté M. Vincent.