Inflation à l’épicerie: comme les spéciaux ne sont «plus assez» pour économiser, le «couponing» devient une solution
Agence QMI
La hausse constante du coût des aliments rend de plus en plus difficile l’accès à une alimentation complète pour de nombreuses familles au Québec. Selon Katheryne Aubert, alias Miss Coupon, cette situation pousse les consommateurs à explorer des solutions d’économie, dont le couponing.
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«Avec l'inflation, l'épicerie, c’est vraiment rendu fou, surtout avec des enfants. Donc, je trouve que c'était prévisible en fait que les gens allaient chercher des méthodes, des repas qui vont coûter moins», a indiqué Mme Aubert en entrevue au micro de Richard Martineau, à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal mardi.
Et selon elle, c’est à l’épicerie qu’il est possible de justement couper dans ses dépenses.
«Je vous donne un exemple: son cellulaire, c'est un petit peu difficile de réduire les coûts, mais sur l'épicerie, on peut trouver des alternatives», a souligné Miss Coupon.
Cette dernière a d’ailleurs remarqué que de plus en plus de familles cherchent à économiser à l’épicerie depuis la pandémie de la COVID-19.
«Il y a de plus en plus de gens qui se retrouvent dans une situation financière qui est assez précaire. [...] On pense notamment au couponing, parce qu'on a bien beau regarder les spéciaux dans les circulaires, [...] la viande, les fruits et légumes, c'est super cher. [...] Parfois les spéciaux, ce n'est pas assez en fait», a-t-elle mentionné.
Peur des préjugés
Ceux qui peuvent sembler frileux de prime abord à se plonger dans l’univers du couponing changent rapidement en constatant les possibilités d’économies.
Katheryne Aubert relate notamment l’histoire dans laquelle elle est arrivée à la caisse du Pharmaprix avec 300 coupons, qui lui a sauvé une facture complète... et même plus!
«Au final, j'avais fait une facture d'environ 968 $, puis je n'ai absolument rien payé. Et je me suis fait redonner 300 $ sur ma carte de points. Fait que littéralement, je me suis fait payer 300 $ pour cette facture-là», a-t-elle raconté.
• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Miss Coupon admet que la peur d’être jugé freine parfois les débutants, mais ajoute que cette appréhension s’efface vite dès qu’ils constatent les économies spectaculaires à la caisse.
«Il y avait un monsieur, [...] il avait juste un pot de beurre de pinottes, et il était vraiment offensé que j'arrive avec 300 coupons. À la fin, il a vu que ma facture de 900 quelques dollars m'a coûté moins cher que son pot de beurre de pinottes. Après il m'a demandé des trucs», a-t-elle révélé.
Voyez l’entrevue intégrale de Katheryne Aubert dans les extraits vidéo et sonore ci-haut.