Inégalités «injustifiées» dans la société: les riches sont-ils plus heureux?
Laurence Morin
Malgré la hausse du coût de la vie, l’argent n’est pas ce qui rend les gens plus heureux, affirme un psychologue et professeur à l’UQAM. La transparence, la solidarité sociale et la réduction des inégalités auraient un impact bien plus fort sur le bien-être que le simple revenu.
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Selon le Rapport mondial sur le bonheur de 2025, la confiance que la population a envers leurs concitoyens a plus d’effet sur le bonheur que de doubler leur salaire.
Invité à l’émission d’Isabelle Maréchal à QUB radio et télé, diffusé simultanément au 99,5 FM Montréal, Jacques Forest est d’avis que la «confiance envers les autres a beaucoup plus d’effet que le salaire».
«La solidarité sociale, la transparence, la justice, c’est le meilleur vecteur de bien-être», poursuit-il.
Si l’argent est «super utile pour s’extraire de la pauvreté», des inégalités «injustifiées» présentes dans la société font que la plupart des gens recherchent toujours à en vouloir plus, déplore le psychologue.
• Sur le même sujet, écoutez cet épisode balado tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
L’argent demeure un levier important pour les personnes à faible revenu, notamment en diminuant la tristesse ou l’anxiété et permettre des conditions qui «amènent un bonheur minimal».
Or, l’argent n’est pas nécessairement synonyme de bonheur.
«Ce qui est fascinant, c'est que l'argent a un effet qui atteint un plateau pour ensuite diminuer, dépassé ce stade-là, constate M. Forest. Le bonheur diminue».
Pour Jacques Forest, l’agent fonctionne comme «la ventilation» dans la société.
«Si vous rentrez dans une pièce puis il fait -15 degrés ou 35 degrés, vous vous plaignez à juste titre, illustre-t-il. Mais, si vous entrez dans une pièce et vous êtes dans une frange confortable, vous arrêtez d'y penser, c'est comme ça que ça fonctionne l'argent.»
Selon lui, le bonheur collectif passe par une meilleure redistribution de la richesse. En revanche, des problèmes de «croyances erronées» dans la société font qu’il est difficile de taxer les supers riches.
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