Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Industrie militaire: le Québec doit se rapprocher de la France, clame le PQ

Photo AFP
Partager
Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-04-16T04:00:00Z
Partager

En matière d’industrie militaire, le Québec doit se détourner du marché américain et conclure des ententes avec son allié naturel, la France.

C’est ce que réclame haut et fort le Parti Québécois, qui demande à François Legault de ne pas laisser passer l’occasion qui se présente alors que l’Union européenne s’apprête à dépenser 800 milliards $ pour se réarmer et réduire sa dépendance aux États-Unis.

«Les plaques tectoniques sont en train de bouger, il se passe quelque chose, il va y avoir des investissements massifs, plaide le député péquiste Pascal Paradis en entrevue avec notre Bureau parlementaire. C’est le moment de se positionner avec des nations amies».

Le député péquiste Pascal Paradis
Le député péquiste Pascal Paradis Photo Stevens Leblanc

Il rappelle que le groupe français Dassault s’était montré intéressé, il y a dix ans, lorsqu’il était question de remplacer les CF-18. L’entreprise voulait faire l’assemblage final de son appareil au Québec et envisageait même des retombées économiques supérieures à ce que promettait Lockheed Martin.

Mission d’urgence

Le premier ministre s’est récemment rendu en Allemagne, où il a vanté les mérites des entreprises québécoises dans le domaine militaire. Sa ministre de l’Économie et des Ressources naturelles, Christine Fréchette, a un déplacement de prévu à Londres d’ici peu.

Publicité

Le PQ estime que le temps est venu d’élaborer une véritable stratégie industrielle de la défense et invite le gouvernement à effectuer une mission diplomatique et commerciale d’urgence dans l’Hexagone. Pascal Paradis demande à François Legault de la transparence dans ce dossier.

«Quelle est sa vision, quelle est sa politique? On lui demande de l’expliquer aux Québécois et qu’il y ait un dialogue au Québec», insiste l’élu souverainiste.

L’aéronautique

Il signale que 230 entreprises d’ici participent à l’industrie de la défense et que «notre force, c’est l’aéronautique».

L’avionneur montréalais Bombardier commercialise notamment des versions de ses avions d’affaires Global et Challenger destinées à être modifiées à des fins militaires. La société suédoise Saab les utilise pour construire les avions de surveillance GlobalEye pour l’armée de la Suède et celle des Émirats arabes unis. La Finlande, le Danemark et la Suède songent à développer une large flotte de GlobalEye pour surveiller la mer Baltique et l’Arctique.

Le péquiste croit notamment que le Québec aurait intérêt à profiter de la demande grandissante pour les drones, appelés à remplacer de plus gros équipements dans la surveillance de notre vaste territoire.

Et l’industrie militaire québécoise ne s’arrête pas là. Le chantier naval Davie, situé à Lévis, sur la Rive-Sud de Québec, possède la plus grande cale sèche du Canada.

Publicité
Publicité