VIDÉO - «Indéfendable»: «Quand j'accepte un rôle, c'est que je sais que je vais avoir du fun et que ça ne me rendra pas malade» - Véronique Bannon

Guillaume Picard
Véronique Bannon se fait moins présente à la télé parce qu’elle trouve maintenant son «équilibre» dans sa vie familiale et dans l’aide qu’elle apporte aux élèves d’une école primaire de Repentigny. Éducatrice spécialisée, elle sait qu’elle fait une différence dans la vie des jeunes qui se confient à elle.
La comédienne de 48 ans revient toutefois au jeu par la grande porte, ce lundi, dans Indéfendable, dans la peau d’une femme complètement dépassée par les événements qui secouent sa famille.
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Ce défi – «le plus grand de sa carrière» d’interprète, affirme-t-elle – lui a été offert sans audition et l’a amenée à explorer ses propres blessures pour nourrir son jeu.

Dans l’épisode de lundi de la quotidienne judiciaire de TVA, son personnage, Nathalie Huot, une femme à bout de nerfs, demande l’aide de Me Lapointe (Michel Laperrière) et de la stagiaire Mélodie Dominique (Naïla Louidort) après que son mari a été arrêté pour meurtre.
Mme Huot leur apporte des cheveux qu’elle a ramassés dans le coffre arrière du véhicule de son mari. Étant donné qu’il s’agit de possibles pièces à conviction – cela pourrait même nuire à son mari –, le cabinet marche sur des œufs.
Il y a beaucoup de chicanes, de cris et de désespoir dans le rôle qu’a eu à défendre Véronique Bannon.
«Ce qui blesse Nathalie, c’est qu’elle se sent extrêmement trahie par son mari. L’histoire est assez heavy déjà en partant. Donc, c’est ça qui la démolit», a dit la comédienne pour nous appâter.
La femme a perdu tous ses repères, et sa fille, Charlène (Axelle Michaud), la pousse dans les câbles parce qu’elle veut que sa mère regarde la réalité en face au sujet de son mari.
Retourner là où ça fait mal

Pour que son interprétation d’une femme en proie à la panique soit le plus crédible possible, Véronique Bannon est retournée là où ça fait mal, au cœur de ses propres souffrances, elle qui a des traits du trouble de personnalité limite (TPL).
«J’ai souffert pour d’autres raisons que mon personnage, mais la souffrance est là. Quand j’allais chercher ça, ce sont mes souffrances qui étaient là.»
Jadis préoccupée par son image, la comédienne se montre vulnérable dans Indéfendable. Son personnage se présente de plus sans maquillage et les cheveux en bataille. Il y a 10 ans à peine, elle n’aurait jamais au grand jamais accepté de se dévoiler dans ces conditions devant la caméra. C’est elle qui le dit.
«C’était challengeant d’être aussi vulnérable. C’est drôle parce que quand je pleurais sur le plateau, quand je criais, après je me mettais les mains devant le visage pour me cacher. Je me disais que j’avais montré quelque chose... C’est comme si j’étais complètement nue. C’est pour ça que j’ai hâte de voir ce que ça va donner!»
D’abord le plaisir
Maintenant qu’elle se porte bien et qu’elle a parlé publiquement de son TPL, un état qu’elle a dû accepter avant d’aller mieux, Véronique Bannon savoure la vie et observe son fils grandir. À 16 ans, Milan Niquet a notamment joué dans STAT et il ambitionne de devenir avocat.
«J’ai commencé à 14 ans à être la petite fille parfaite pendant Watatatow, Virginie et Lance & compte. À un moment donné, ma tête et mon corps, ça ne fonctionnait plus. La maladie s’est aggravée à ce moment-là, mais clairement je l’avais depuis toute petite. Tous les symptômes sont arrivés et ça a fait que j’ai voulu mourir. Mais j’ai fait: OK, non! Maintenant, quand j’accepte un rôle, c’est que je sais que je vais avoir du fun et que ça ne me rendra pas malade», a-t-elle raconté.
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