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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Inde: coup d'envoi au Cachemire d'un pèlerinage hindou sous étroite surveillance

AFP
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2025-07-03T06:14:14Z
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Des milliers de personnes ont commencé jeudi à se presser sur les sentiers du Cachemire indien pour un important pèlerinage hindou, tout près du site de l'attentat à l'origine de la récente confrontation militaire entre l'Inde et le Pakistan. 

Avant même l'aube, les pèlerins ont été convoyés par d'imposants effectifs de l'armée jusqu'au camp de base de Pahalgam et entamé leur marche jusqu'à la grotte d'Amarnath, où ils honorent chaque année à cette période le dieu Shiva.

Certains ont entonné des chants nationalistes hindous comme «Longue vie à notre mère l'Inde», ont constaté des journalistes de l'AFP.

Il y a moins de trois mois, le 22 avril, trois hommes armés ont froidement abattu 26 civils de confession hindoue à une poignée de kilomètres de là.

Même si l'attaque n'a pas été revendiquée, l'Inde en a imputé la responsabilité au Pakistan, qui l'a catégoriquement démenti, et riposté le 7 mai en bombardant le territoire de son voisin.

Les combats qui ont opposé les deux puissances nucléaires pendant les quatre jours suivants, les plus importants depuis 1999, ont fait des dizaines de morts dans les deux camps, jusqu'à un cessez-le-feu jusque-là respecté.

Dans ce contexte particulier, les autorités indiennes ont mobilisé 45 000 soldats pour le pèlerinage d'Amarnath, qui avait réuni en 2024 plus d'un demi-million de personnes.

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«Nous avons pris toutes les dispositions pour faire en sorte qu'il se déroule en toute sécurité», a promis le chef de la police de la région du Cachemire indien, V.K. Birdi.

Véhicules blindés, abris en béton positionnés tout au long des sentiers qui mènent à la grotte, caméras de surveillance, la présence militaire était massive pour l'arrivée des premiers fidèles.

«Je n'ai absolument pas peur», a confié à l'AFP l'un d'entre eux, Muneshwar Das Shashtri, 44 ans. «Notre armée est en alerte partout, personne ne pourrait lever le petit doigt sur nous.»

«La sécurité est très bonne», a renchéri un autre, Ujwal Yadav, 29 ans. «Même si l'attentat a été commis juste ici, je n'ai pas peur.»

L'attaque et la quasi-guerre qui a suivi ont fait fuir les touristes, mais, a assuré le représentant du gouvernement dans la région, Manoj Sinha, «la confiance du public revient».

Les réservations pour le pèlerinage ont toutefois baissé de 10 % par rapport à 2024, a-t-il concédé.

Malgré une intense traque, les auteurs présumés de l'attentat courent toujours.

En 2017, les rebelles séparatistes qui combattent depuis 1989 l'armée indienne dans la région avaient pris pour cible un bus de pèlerins montant à la grotte d'Amarnath, tuant 11 d'entre eux.

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